Travailler à tout prix de Nicolas Chaboteaux et Cedric Porte
Rédigé le 19 avril 2015
Travailler à tout prix est un livre écrit à deux mains. Sa couverture jaune est à l’image du récit: Surprenant!
Cet ouvrage est le fruit de la collaboration de deux ex-collègues d’une PME que l’on pourrait croire tout droit sortis d’un roman de science-fiction ou étant basé en Corée du Nord. Mais non, comme le rappellent les auteurs dans la première page de ce livre:
«si parfois, vous ne pouvez vous empêcher de penser que quelques-unes des anecdotes rapportées ne sont pas vraies, nous vous invitons à relire cet «avertissement» aussi souvent que nécessaire».
Ce livre est l’histoire de Nicolas Chaboteux ex-journaliste à BFM et Europe 1 (entre autres) et Cédric Porte (ex-scénariste) qui tous deux, suite à la perte de leurs boulots, tombe dans les affres du chômage longue durée. Cedric devient même SDF.
Après un nombre incalculable de demandes d’emploi, restées sans réponse, il croise à tour de rôle la route de Mme Sentaza, directrice complètement folle de la société MSS.
Et c’est à partir de là qu’il rentre dans la 3e dimension!
Le récit qu’ils font de leurs journées au boulot me laisse sans mot! Il faut le lire pour le croire. On se croirait dans une télé-réalité ou plongé dans le livre Stupeur et tremblement d’Amelie Nothomb (un des auteurs y fait d’ailleurs référence). J’ai vraiment eu du mal à me dire que cela se passe réellement dans une société en France.
Je ne vais pas vous raconter ce qu’ils ont vécu, je vous laisse la surprise de le découvrir. Je tenais juste à vous mettre en garde, car si, par malheur, il vous arrivait d’aller bosser chez MSS vous serez réduit à trois initiales (trigramme) et que toute la journée vous entendrez le téléphone résonner dans les haut-parleurs, car tous les appels entrants de l’entreprise passe par le bureau de la directrice, et hors de question de toucher au téléphone de votre bureau excepter pour répondre – au bout de deux sonneries max, sous peine de prendre l’engueulade du siècle et de vous faire virer – à cette même directrice.
En ce qui concerne l’écriture du livre, je dis bravo, car ils ont réussi avec humour et dérision à décrire leurs journées en enfer.
J’ai lu ce livre d’une traite, entre rire et stupéfaction (cela aurait pu être le tire du livre d’ailleurs)
Je vous recommande très fortement la lecture de cet ouvrage et je remercie Livraddict et les éditions du moment pour ce partenariat. Une belle découverte.
Travailler à tout prix – Nicolas Chaboteaux et Cedric Porte – Editions du Moment (19 février 2015)- 259 pages – 17.95
» Commander le livre «
Pour recevoir les nouvelles chroniques du blog et ne rien louper !
Travailler à tout prix de Nicolas Chaboteaux et Cedric Porte est publié dans la catégorie Document avec le(s)
Tu m’inquiètes : histoire vraie de vraie?
j’en ai bien peur Hélas !
Hello.
Oui, histoire vraie de vraie.
Et hormis mon anonymat, vous pouvez me croire sur parole vu que je suis salarié de la société MSS 😉
Je n’ai pas été témoin de tout ce qui écrit dans le livre (MSS étant une SSI, on n’est pas toujours dans les locaux), mais tout ce que j’ai pu lire dans ce bouquin ne m’a pas surpris parce que ça reste cohérent avec les personnages et d’autres situations dont j’ai pu être ‘victime’ ou témoin.
La situation est plus ou moins difficile à vivre selon les mécanismes de défense qu’on arrive à mettre en place et la fréquence des contacts avec l’équipe dirigeante, mais en tout cas c’est pas ici qu’il faut chercher l’épanouissement au travail 😉
Merci de votre témoignage Lugburz. C’est juste irréel cette histoire, mais si c’est une SSi (tien, encore un trigramme 😉 )) cela limite la casse (personnel pas toujours dans les locaux). Je vous souhaite bien du courage en tout cas.
bonjour
je travaille dans cette entreprise.
Au quotidien on est en général chez le client, c’est a dire au siège d’une banque, donc cela limite la casse comme tu le dit bien.
A l’embauche, l’employé reste quelques semaines au siège « pour etre formé » c’est durant cette periode que l’on aest directement en contact avec l’equipe dirigente. C’est la période pénible.
Donc une fois cette période passée, cela va un peu mieux, on est en général loin du siège dans les bureaux du client.
La travail au quotidien dans la terreur, c’est surtout la vie de ses secretaires, en contact régulier avec cette dirigeante. Elle leur hurle dessus de maniere hysterique, les traite d’incapable … c’est un enfer.
Si un jour vous postulez et que l’adresse est « place des martyrs » ouvrez l’oeil …..
Je te fais confiance et je note le titre 😉
les yeux fermés 🙂
Bonjour à tous,
Egalement salarié de cette boite de dingue…
Effectivement, être en clientèle nous protège pas mal ! Reste que toutes nécessités de contactes avec la direction est anxiogène : à partir du moment où vous avez besoin de quoi que ce soit, jusqu’à simplement poser des congés payés, c’est littéralement la guerre.
Nicolas et Cédric ont été ‘gentil’ dans leur description… Il ne se passe pas une journée sans qu’un employé soit humilier, insulté ou menacé.
La politique managérial des dirigeants est en plus relayé par la plupart des ‘cadres’, donc le départ en clientèle n’est pas forcément de tout repos, cela dépend du responsable de mission…
Si cela peut en rassurer certains, on rit pas mal quand même : la stupeur laisse place à l’humour noir. Et on est devenue vachement bon à ce jeu là… la preuve dans le livre !
Haut les cœurs et bonne lecture…
Bonjour NotANumber, peut-être auriez-vous du prendre comme pseudo NotAInitial
Merci de votre passage ici et de votre commentaire, je trouve vraiment aberrant qu’une boite comme cela puisse encore exister. Effectivement, je pense qu’il vaut mieux en rire qu’en pleurer. Je me demande quelle a été la réaction des dirigeants à la sortie du livre ?
cedric porte SDF? j’en suis très étonné : je le connais depuis l’enfance et vu la grande aisance financière de ses parents, et son caractère de mythomane…étonnant
Privacy Overview