Embruns de Louise Mey
Rédigé le 24 septembre 2017
Premières phrases
En soulevant le seau, il avait renversé un peu d’eau tiède sur sa chaussure. Il essuya distraitement les gouttes contre son mollet gauche. Il faisait encore le flamant rose quand l’ascenseur interrompit sa descente au deuxième étage pour laisser entrer la voisine.
— Nettoyage de printemps ? lui lança-t-elle en regardant le seau.
On était en novembre, c’était stupide, comme commentaire. Il eut très envie de répondre : Occupe-toi de ton cul, connasse. À la place, il se contenta d’un « hmhm » aimable.
La voisine semblait vouloir parler. De l’automne trop doux. De sa propre cave, dans laquelle elle ne se rendait presque jamais – la faute à sa phobie des araignées. De son mari qui y allait parfois, faire elle ne savait trop quoi avec son bazar.
Pourquoi ce livre
J’avais envie de lire un thriller; alors, quand je suis tombée sur Embruns de Louise Mey qui se passe sur une île bretonne pendant une tempête, je n’ai pas pu résister. D’autant plus que j’avais lu de très bons avis sur celui-ci.
Avec "Embruns", on va faire la connaissance des Moreau : Bea et Chris, les parents, Bastien et Marion, les grands enfants . Pendant le pont du 14 juillet, le père décide d’emmener toute sa petite famille sur une île bretonne, cela sera l’occasion de faire passer la phobie de l’eau à sa cadette. Combattre le mal par le mal, c’est comme cela que ça fonctionne dans cette famille. Une famille bien sous tous rapports et très unie. Entre deux averses, la famille décide d’aller faire une balade à la découverte de l’île, Marion reste pour préparer le repas. À leur retour, la jeune fille a disparu.
Vous voyez les montagnes russes ? Et bien, c’est exactement ce que j’ai ressenti à la lecture de ce livre.
Tout avait bien commencé : la présentation de la famille, leur arrivée et installation sur l’île, la disparition de Marion; puis très vite, je me suis dit que tout sonnait faux dans ce livre. La famille trop parfaite, tellement imbue d’eux-mêmes qu’ils me sortaient par les yeux. J’ai commencé à avoir la puce à l’oreille en trouvant certaines choses très étranges, des connaissances qu’une famille normale n’est pas franchement censée savoir.
Tous les membres me sortaient par les yeux mais j’étais tentée de poursuivre ma lecture car je voulais tout de même savoir ce qui se tramait sur cette île.
Je navigue donc comme cela dans les trois quarts du roman entre désespoir ( mais qu’est-ce qu’ils m’énervent) et palpitations ( quoi ? Qu’est-ce qui se passe là ?) jusqu’au dernier tiers où là, enfin, tout prend un sens avec un twist assez sympathique, mais qui après coup était prévisible et qui m’explique mes doutes.
Si je devais résumer ce livre, je dirais : Méfiez-vous des apparences et tel est pris, qui croyait prendre
Embruns de Louise Mey est tout de même un page-turner agréable à lire, que j’ai dévoré en un rien de temps.
Pour recevoir les nouvelles chroniques du blog et ne rien louper !
Embruns de Louise Mey est publié dans la catégorie Lectures francophones avec le(s) Thème(s) : thriller
Ça commençait bien, à la lecture de ton billet: la petite famille, l’île bretonne, la peur de l’eau… Ça me parlait! Puis je déchante en lisant la suite. Dommage. Pas besoin de page-turner ces temps-ci!
Tu peux passer ton chemin sans aucun remord 🙂