Au gré du Yukon de Joel Allano
Rédigé le 24 novembre 2017
Premières phrases
Le grand jour. Le jour J. Chaud et superbement ensoleillé. Charley s’en était retourné : «Good luck, folks ! I hope you’ll do it ! » Et le pick-up avait disparu, du côté du parc Rotary, dans un nuage de poussière, un crissement de gravier. Il nous laissait seuls avec lui. Lui ? Le Yukon. Sombre, immense, vivant un rien menaçant. « The Great Waterway », comme l’avaient baptisé autrefois les Indiens, roulait sa grisaille après n’avoir été, si longtemps qu’une arabesque bleutée sure la carte. Une simple ligne si souvent parcourue du doigt que, de mémoires, nous aurions pu en refaire le dessin.
Pourquoi ce livre
Au gré du Yukon est le 2ème livre édité chez Transboreal, il est dans ma PAL depuis 1997 ! oui, oui, vous avez bien lu ! Non pas que je ne voulais pas le lire, au contraire, mais à cette époque, il était assez dur de trouver des récits de voyage dans le Grand Nord. Alors dès que j’en trouvais un : je l’achetais et je le mettais au chaud dans ma PAL . Je ne le lisais jamais de suite, car j’avais « peur » de ne plus en avoir pour après.
Joël et sa femme Joëlle consacrent toutes leurs vacances à voyager aux quatre coins du monde. Cette fois-ci ils ont décidé de remonter le fleuve Yukon de Whitehorse (Canada) jusqu’à la mer de Bering, en Alaska, où il se jette. Environ 3000 km, qu’ils parcouront à la force de leurs bras sur un canoë en 80 jours. 80 jours à monter la tente, à voir des ours noirs et même un grizzly d’un peu trop près. À croiser des camps de pêcheurs indiens, à manger du saumon. À dompter le fleuve et la météo parfois peu clémente.
Le Yukon est le quatrième fleuve d’amérique du nord, le premier utilisé par l’homme blanc bien que -quelle ironie- le dernier qu’il eût découvert,
Ce fut un vrai plaisir de lire ce récit, j’ai même suivi leurs aventures à la trace sur ma carte de l’Alaska. Tous les lieux qu’ils ont parcouru me sont tellement familiers : Whitehorse, Dawson ( deux villes que je rêve de visiter), mais aussi Carmacks ( ville de la ruée vers l’or), Eagle, Cricle ( deux villes traversées par Yukon Quest, une course de traineau que je suis assidument tous les ans).
Le Yukon, j’en rêve depuis mes 10 ans. Merci Jack London.
Alors forcement qu’elle m’a plus leur aventure. J’ai surtout aimé qu’ils nous partagent leurs rencontres , au fil de l’eau, avec le peuple indien. D’ailleurs, ce récit est plus axé sur les rencontres que sur le défi physique. On en oublierait presque que c’est dur de ramer 3000km. Bon, eux était dans le sens du courant, pas comme le précédent récit en canoë que j’ai lu de Kim Hafez ( UNGHALAK ) qui lui devait avancer à contre-courant, alors forcement, vu de mon canapé cela m’a semblé moins rude.
J’ai lu la première moitié de ce récit d’une traite, en revanche quand les lieux me devenaient moins familiers je me suis un peu lassée, c’est vrai que sur un fleuve les jours se suivent et se ressemblent souvent même si les rencontres changent. J’ai mis plus de temps à lire la fin de leur aventure. En ne lisant que quelques chapitres par jour, pour mieux les apprécier.
Mon édition (1997) possède deux superbes carnets photographiques.
Au gré du Yukon a été réédité dans la collection Voyage en poche de Transboreal, alors n’hésitez pas à découvrir cette aventure !
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Au gré du Yukon de Joel Allano est publié dans la catégorie Récits de voyages avec le(s) Thème(s) : Transboréal
Je l’ai ajouté à ma liste d’emprunt pour un de ces jours! Parce que même en poche, cet éditeur est très cher par ici, 25$ + taxes… J’aime bien cet éditeur mais je n’aime pas tout, il y a des livres que je n’ai jamais pu terminer à cause de l’écriture… À voir donc pour celui-là! 🙂
Quel livre tu n’as pas pu terminer ?