Les jours de silences de Phillip Lewis – Belfond – Mon avis
Rédigé le 29 octobre 2018
Premières phrases
Mon père fut l’un des deux enfants nés à l’hôpital en parpaing d’Old Buchram durant le froid mordant de l’automne 1939. L’autre enfant, un garçon qui ne vécut pas assez pour recevoir un nom et une âme à sauver, fut enterré par sa mère sur une colline près de la ville, quand le dégel permit de lui creuser une tombe digne de ce nom.
Pourquoi ce livre
J’ai entendu tellement d’avis dithyrambiques sur ce livre à sa sortie qu’il me fallait absolument le lire. Un roman d’apprentissage qui se passe dans les Appalaches, c ‘est complètement pour moi !
Dans la petite ville d’Old Buckram en Caroline du Nord, nous allons faire la connaissance de la famille Aster. Henry Senior, le père, est un intellectuel autodidacte, homme de lettres révolté dans une contrée hostile aux bibliophiles. Eleonore, la mère, femme insoumise et lumineuse, qui partage ses journées entre la contemplation de la nature environnante et l’élevage de pur-sang. Threnody, la petite sœur, adorable fillette affublée d’un prénom imprononçable tiré d’un poème de son père. Et, au milieu, se tient Henry Junior, petit garçon sensible et attentif, qui passe le plus clair de son temps caché dans la bibliothèque, à regarder, fasciné, la figure paternelle noircir, jour et nuit, les feuillets qui composeront le roman de sa vie.
Quand il devient adolescent, Henry Junior n’a qu’une idée : quitter Old Buckram. Fuir pour devenir un homme ; fuir les montagnes et ce silence intranquille qui le ronge ; et, surtout, fuir pour tenter de comprendre ce qui a poussé son père, un matin, à abandonner les siens, en emportant avec lui son mystérieux manuscrit.
Voilà un livre dont j’attendais tellement de choses, que je suis littéralement passée à côté. Je n’ai pas réussi à accrocher aux personnages, et à l’histoire en elle-même que j’ai trouvée très banale.
Rien dans cette l’histoire ne m’a captivée. Ni cette fameuse maison, lieu de tant de souffrances, ni l’ obsession d’ Henry Senior. J’ai d’ailleurs trouvé que le mystère de la disparition de celui-ci n’en était pas un, ou du moins complètement anecdotique, j’ai découvert ce qu’il s’était passé à la fin dans une indifférence totale.
La seule personne qui a trouvé grâce à mes yeux, c’est la petite Threnody. J’en ai tellement voulu à Henry de délaisser délibérément sa petite sœur malgré ses promesses.
Pourtant sur le papier, ce roman avait tout pour me plaire : roman d’apprentissage qui se déroule dans les Appalaches, jeu de passé présent, tout ce que j’aime, mais là rien, il ne se passe rien. Le seul moment qui m’a un peu captivée, c’est le récit de la vie de la petite amie d’Henry ! Où, là, l’auteur nous propose l’ambiance rude et dure des Appalaches.
Je me suis vraiment ennuyée dans ce livre. J’ai tout de même été au bout de celui-ci, car j’ai aimé l’écriture de Phillip Lewis. Une écriture fluide et délicate, très agréable à lire.
"Les jours de silences" est le premier roman de l’auteur, et malgré cette déconvenue, je surveillerai les prochains écrits de celui-ci.
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C’est drôle hein mais je me suis longtemps demandé si c’était un livre que je pourrais aimer. Chaque fois je suis hésitante. Je pense donc passer mon tour après avoir lu ton billet. Je ne suis pas sûre qu’il me plairait tant que ça.
Je pense clairement que tu peux passer ton tour.