Les frères K de David James Duncan
Rédigé le 14 janvier 2019
Premières phrases du livre
Papa est assis dans son fauteuil, en train de lire la page des sports du journal du dimanche. Je suis couché sur ses genoux. Plus tard, quand il se lèvera, il deviendra plein de choses – chemise de flanelle, ceinture en cuir, pantalon ample marron clair…-, mais pour le moment il forme un tout / un sol, une région, une planète. Ma tête repose sur l’un des grands accoudoirs rembourrés, mes pieds sur l’autre, et le reste de moi est là, sur les genoux de papa.
Pourquoi ce livre
Les frères K est un livre dont j’ai beaucoup entendu parler à sa sortie. Une histoire de famille au cœur de l’Amérique des années soixante qui me tentait beaucoup, d’autant plus qu’il est édité chez la très jolie et soigneuse maison d’édition Monsieur Toussaint Louverture qui nous déniche régulièrement de belles pépites outre-Atlantique.
Dans Les frères K, nous allons suivre la Famille Chance sur deux décennies. Elle est composée d’une mère obsédée par la religion, d’un père fanatique et joueur professionnel de baseball, de 4 frères et deux sœurs jumelles. Six enfants qui ont chacun choisi leur camp.
C’est avec la voix de Kincaid, le quatrième frère, que nous allons découvrir l’histoire de cette famille. Une histoire marquée par la religion et le baseball, mais aussi par la guerre du Vietnam, par l’amour et la recherche de soi-même.
Il m’aura fallu pratiquement un mois pour venir à bout de ce beau pavé de 800 pages ! Pas facile de trimbaler une brique dans son sac à main
Que dire de ce livre?
Tout d’abord, si vous vous intéressez un peu à ce titre, vous avez dû voir qu’il y était beaucoup question de base-ball et de religion. Et c’est vrai ! Je ne suis fan ni de l’un ni de l’autre et je dois avouer que j’ai trouvé certains chapitres des 300 premières pages assez longs, car le sport du père est très présent en début de roman, la religion aussi, mais cela m’a moins dérangée.
Ensuite, nous suivons l’histoire des trois grands frères et là, c’est un régal. La religion et le sport sont toujours présents, mais beaucoup moins.
J’ai adoré suivre Everett, Peter et Irwin dans leur vie d’adulte, trois destins passionnants qui vont nous emmener au Vietnam, en Inde et au fin fond du Canada: dépaysement garanti. Nous suivons les autres membres de la famille aussi, mais ce sont les trois frères qui sont mis en avant.
Je me suis beaucoup attachée aux protagonistes, tous autant qu’ils sont. D.J. Duncan a tellement bien posé ses personnages qu’il est impossible de reste indifférent à qui que ce soit.
L’écriture de l’auteur est fluide, délicate et très agréable à lire.
Alors au fait ! Pourquoi les frères K et pas les frères C (Chance) ?
L’auteur fait plusieurs fois référence au titre de Dostoeïveski «Les frères Karamazov», il nous parle aussi à un moment d’une action au base-ball ( je ne me souviens plus laquelle) qui s’appelle K, alors j’imagine que le titre du livre est en relation avec cela.
Avec ce titre j’ai découvert L’auteur et sa passion pour le Baseball, mais en 2019 Monsieur Toussaint Louverture devrait rééditer » La Vie selon Gus Orviston » avec un nouveau titre » La rivière du pourquoi ». Dans ce titre, il va être question de pêche à la mouche et de grands espaces, hâte de cette parution car là je serai dans mon élément 🙂
Si « Les frères K » de D J Duncan vous tente, n’hésitez pas à le lire et surtout ne soyez pas rebuté par les thèmes prédominants, car même si comme moi vous n’y connaissez strictement rien, cela passe très bien.
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Les frères K de David James Duncan est publié dans la catégorie Lectures d’Amérique du Nord avec le(s)
Les thèmes me font peur (pas le baseball… le reste) mais comme il semble y avoir un lien avec les frères Kamarazov… j’hésite!
Il ne faut absolument pas avoir peur des thèmes et passez outre, ce live en vaut la chandelle 🙂
Heureusement qu’il y a les blogs. Je serai surement passé à côté vu les thèmes abordés. Donc je ne fuirai pas si je le vois.
Non, non, ne le fuit pas 🙂
Exact, on peut facilement ne pas se focaliser sur le base ball, moins prégnant après un certain temps. Bon roman!
Il faut juste passer le premier quart après c’est que du bon 🙂
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