La vie dans les bois de Jennifer Murzeau
Rédigé le 1 août 2019
Premières phrases du livre:
Je suis née à Paris, d’un père publicitaire, d’une mère directrice marketing. J’ai grandi dans un environnement minéral, bétonné. La société de consommation était une évidence, la « nature » une lointaine cousine que j’aimais mais ne fréquentait qu’une fois par mois chez ma grand-mère paternelle ou pendant les vacances.
Pourquoi ce livre
J’aime les bois, la vie dans la nature et les expériences initiatique. Ce livre était donc forcement pour moi ! C’est donc avec une grande joie que j’ai vu qu’il était proposé dans la masse critique Non fiction de Babelio, et c’est avec une encore plus grande joie que j’ai appris que j’étais sélectionnée pour le recevoir.
Une expérience ultime à la portée de chacun : vivre une semaine dans les bois, sans eau ni nourriture.
Journal d’une immersion en pleine nature. Jennifer Murzeau décide de partir plusieurs jours m’immerger en son sein avec un hamac, un couteau et François, un guide de survie.
Elle a descendu la Charente en canoë et dormi sur ses rives. Elle a appris à faire du feu avec du bois humide, à se nourrir de plantes bouillies, elle a vécu au rythme lent de la vie sauvage. Puis, a poursuivi l’aventure, seule, dans les Pyrénées, où elle a découvert l’immensité et la peur, connu l’orage, la beauté… et l’humilité. Elle en est revenue avec une seule envie : repartir.
Je ressors de cette lecture — que j’ai dévorée en 3 heures —, avec un avis passablement mitigé, car j’ai l’impression de mettre fait avoir sur la marchandise. Je me suis laissé prendre dans les filets d’une quatrième de couverture quelque peu mensongère : « Jennifer est partie vivre une semaine dans les bois ; sans eau ni nourriture… »
Sans eau : OK, bien que son aventure se passe sur la Charente, donc elle ne craignait pas de manquer d’eau. Sans nourriture, en revanche, ce n’est pas vrai puisque son guide avait apporté du riz et de la farine.
J’ai quelques incompréhensions sur les choix de Jennifer. Elle décide de partir dans l’inconnu avec un guide, mais elle ne se renseigne pas sur celui-ci ? Il y a beaucoup de guides qui proposent des stages de ‘survie en forêt’, mais elle opte pour un gars adepte du survivaliste qui attend la fin du monde avec impatience (et les idées qui vont avec). Un mec infâme
que je n’aurais même pas supporté trois heures. Puis quand tu pars dans ce genre d’aventure tu te renseignes un minimum avant de partir sur comment faire du feu, les plantes que tu peux manger, pourquoi être dépendante à ce point d’un guide ?
Ce que je reproche aussi à ce récit c’est que les passages qui concernent vraiment son aventure sont beaucoup trop courts; elle va chercher des orties, du plantain, elle fait du feu, elle se couche au plus vite dans son hamac pour échapper aux tirades alarmistes de son guide. Voilà tout ce que j’ai retenu de son aventure sur la Charente ! Alors oui elle a appris à filtrer naturellement de l’eau, mais ils utilisent un purificateur pour le faire. Il me semble qu’elle a appris les rudiments pour faire un abri, mais dort en Hamac.
Pendant les trois quarts du livre, la journaliste prend le dessus et nous parle d’écologie, de consumériste… on n’apprend rien, même si l’écriture de celle-ci est très agréable à lire et documentée de quelques ouvrages.
J’ai peut-être un peu plus apprécié les trois jours que Jennifer Murzeau passe seule ( forcé) sur un sentier de randonnée en montagne.
En résumé, ce livre se lit bien, l’écriture de l’auteure est maîtrisée et très agréable, mais je n’ai pas réussi à y trouver ce que j’étais venu y chercher. J’apprécie et je comprends la démarche de Jennifer Murzeau, mais elle n’a pas été assez « poussé » à mon goût.
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bonjour ,né dans la région Poitou charentes sportif de niveau national je me permet d’écrire quelques lignes au sujet de ce genre de livre; il y a quelques années j’ai passé 2 semaines en forêt guyanaise avec un guide , fusil pour chasser ,pirogue et marche pour se déplacer , de quoi pêcher pour se nourrir ;pas de quoi en faire un livre ,j’ai été aussi guide ( 20 ans) sur le continent Africain cela m’a appris à me débrouiller de tout; puis j’ai fait un périple en Amazonie au sud du Vénézuela très « chaud » aussi ,etc etc …;
Jennifer c’est une gentille petite parisienne qui découvre les joies de la nature de notre beau pays rien cependant d’aventureux dans tout cela….
Ta dernière phrase résume bien le livre 🙂