Au bord de la terre glacée d’Eowyn Ivey

Premières phrases du livre :
cher monsieur,
Vous étiez prévenu : je suis un vieil obstiné. Ces boites renferment les documents dont je vous ai parlé, les lettres et les journaux de route de l’expédition à travers l’Alaska menée par mon grand-oncle en 1885. Je n’ai pas oublié ce que vous m’aviez dit à propos de votre réticence à les accepter, mais, voyez-vous, je vous les envoie quand même. Une fois que vous les aurez lus, vous changerez d’avis.

Pourquoi ce titre :
J’ai découvert Eowyn Ivey il y a quelque temps avec son magnifique titre «  la fille de l’hiver » . Je m’aperçois d’ailleurs que je ne vous en ai pas parlé ici, ce n’est pas bien grâce puisque j’ai prévu de le relire:). Après cette lecture, je me suis procuré « Au bord de la terre glacée » qui venait de sortir en semi-grand format chez 1018. Depuis, le livre est sorti en poche ( il y a un moment), mais je trouve enfin le moment de le lire !

Résumé :

Hiver 1885. Les terres de l’Alaska demeurent inexplorées. Le colonel Allen Forrester, héros de guerre décoré, remonte la Wolverine River pour en cartographier les abords. Il consigne son expédition dans un journal à l’intention de sa femme Sophie, dans l’espoir qu’elle puisse le lire s’il ne revenait pas. Sophie est restée à Vancouver après avoir découvert qu’elle était enceinte. Elle vivra seule sa grossesse, au sein d’une société peu apte à lui reconnaître la liberté à laquelle elle aspire. C’est l’art naissant de la photographie qui lui permettra de s’émanciper et de célébrer la beauté de la vie sauvage qui l’entoure. Au cours de cette année fatidique, Allen et Sophie seront, chacun à leur manière, confrontés à la nature grandiose et cruelle. Les épreuves qu’ils surmonteront changeront leurs vies et ce qu’ils sont à jamais.

Mon avis :

Dans « Au bord de la terre glacée » d’Eowyn Ivey nous allons faire la connaissance du colonel Allen Forrester et de sa femme Sophie. Ainsi que de Joshua, conservateur d’un musée, et de Walter Forrester, un descendant de Allen Forrester.

C’est d’ailleurs grâce à Walter que nous allons découvrir l’histoire d’Allen et de Sophie, car il détient, dans une vieille boite en bois, des documents, carnets, articles de journaux, photos, ayant appartenu à son grand-oncle qu’il veut léguer au musée d’Alpine, Alaska. Ces carnets sont le journal de bord de l’expédition de 1885 qu’a effectué Allen Forrester pour cartographier la Wolverine River et le journal intime de sa femme, qu’elle a tenue en l’attendant.

« Au bord de la terre glacée » est un livre captivant. D’une part par son contenu, l’expédition d’Allen est passionnante, et la vie de Sophie, qui décide s’apprendre la photographie en attendant son mari, également et d’autre part par la construction de ce roman, car on y trouve, les journaux d’Allen, de Sophie, mais aussi les articles de journaux de l’époque parlant de l’expédition, ainsi que les échanges épistolaires du neveu et du conservateur du musée. Le livre est aussi parsemé de photos et de dessins.
Impossible donc de se lasser et d’arrêter de tourner les pages.

J’ai retrouvé dans ce roman, la douceur de l’écriture d’Eowyn Ivey que j’avais adorée dans « la fille de l’hiver ». Ce que j’ai apprécié aussi c’est que l’autrice s’est inspirée d’une vraie expédition pour écrire son histoire.

Alors, si vous cherchez un livre dépaysant pour vos longues soirées d’hiver, prévoyez un plaid, un chocolat chaud, et lancer vous dans « Au bord de la terre glacée » !