Dans l’état Sauvage de Diane Cook

Premières phrases du livre :
Le bébé qu’elle expulsa avait la couleur d’un hématome. Bea coupa le cordon ombilical en le brûlant puis libéra le cou frêle qu’il étranglait. Elle savait que ses efforts ne serviraient à rien et pourtant, elle souleva sa fille dans ses bras, tapota son torse flasque et insuffla de courtes bouffées d’air dans la bouche visqueuse.
Autour d’elle, le chant singulier des criquets se dilata. La chaleur lui picotait la peau. La sueur séchait dans son dos, sur son visage. Le soleil avait atteint son zénith et basculerait de l’autre côté plus vite qu’il n’était censé le faire. De là où elle était agenouillée, Bea voyait leur Vallée, son armoise et ses herbes secrètes. Au loin s’élevaient des buttes solitaires et, plus près, des monticules de terre semblables à des cairns indiquant un itinéraire vers un ailleurs. La Caldera se dressait à l’horizon, blanche et anguleuse.

Pourquoi ce titre :
j’aime beaucoup les dystopies, encore plus quand elles ont un rapport avec la nature. Le résumé de «  Dans l’état Sauvage » de Diane Cook nous promet une dystopie écologique brutale et bouleversante. Impossible pour moi de résister.

Résumé :

Au cœur d’un monde surpeuplé et dévasté par le changement climatique, Bea voit la santé d’Agnes, sa fille de cinq ans, se dégrader de jour en jour dans l’air irrespirable de la Ville. Pour la sauver, elle décide de gagner l’État Sauvage, ultime espace naturel préservé, où se prépare une étude sur l’adaptabilité des humains. Accompagnées d’une vingtaine de volontaires, Bea et Agnes vont apprendre à vivre dans le plus complet dénuement. La communauté essuie rapidement ses premières pertes, mais Agnes semble s’adapter merveilleusement à son nouvel environnement, pourtant hostile et dangereux.
Tandis que mère et fille renouent chaque jour un peu plus avec leurs instincts primaires, leur relation est mise à rude épreuve. Et Bea découvre bientôt avec amertume qu’il y a plusieurs façons pour un parent de perdre son enfant…
Sondant les limites de l’amour face à la force de la nécessité et de la survie, Diane Cook signe une dystopie écologique brutale et bouleversante, nous posant la plus essentielle des questions : l’Homme peut-il vraiment coexister avec la Nature ?

Mon avis :

Dans l’état Sauvage de Diane Cook nous allons suivre un groupe de 20 personnes dont Agnès, 5 ans, et sa mère Bea, qui suite à des problèmes de santé de sa fille – à cause de la pollution importante des villes – , ont postulé pour faire partie d’une communauté de 20 privilégiés qui ont le droit de vivre, sous certaines conditions, dans une réserve naturelle protégée. L’endroit parait paradisiaque, mais ils doivent obéir à des ordres stricts émis par les rangers de la réserve : interdis de construire quoi que ce soit, interdis de se poser au même endroit un certain temps, interdis d’abandonner le moindre déchet sur place, tout manquement aux règles signe votre renvoi.

Nous allons suivre particulièrement Agnes, la voir grandir dans cette nature hostile, puis Beatrice , qui a tout abandonné de sa vie pour la santé de sa fille et assister à leurs relations mère-fille compliquée.

En découvrant ce roman, je me suis dit : oh chouette, moi aussi je veux aller vivre dans l’état sauvage ! Mais rassurez-vous ( ou pas ) j’ai vite changé d’avis ! Car cet endroit n’a rien d’un paradis.

J’ai beaucoup aimé ma lecture, surtout la première partie où l’on découvre les personnages, l’endroit, où on les voit vivre, où Agnès est petite. Dans la seconde partie, elle est un peu plus grande et cela bouge un peu plus, la vie y est carrément moins tranquille.
Certains passages m’ont un peu ennuyé (surtout concernant les divagations d’Agnés) mais il ne durait pas longtemps.

Alors, si vous cherchez une dystopie écologique survivaliste , ne cherchez plus et partez « Dans l’état Sauvage » mais attention, il n’est pas certain que vous en reveniez !