Alaska, l’ultime frontière de Marie Hélène Fraïssé

Premières phrases du livre :
«  Mesdames, messieurs, ici votre commandant de bord. Nous survolons actuellement l’inlandsis du Groenland à une hauteur de trente mille pieds, soit neuf mille deux cents mètres. Notre vitesse est de huit cent soixante-quinze kilomètres-heure ».
Le largo de Concerto n°19 qui percolait dans mon crâne par les oreillettes de la compagnie Air Transat explose en plein vol. Adieu Mozart. La voix du maître des lieux vient d’affirmer son droit de préséance. »À bâbord, continue-t-elle, vous pouvez observer le cap Farvel, 59°46’ nord, pointe la plus méridionale du Groenland. »

Pourquoi de livre :
C’est d’abord le titre qui m’a attirée, puis la sublime couverture et enfin le résumé : une femme qui part seule explorer le Passage intérieur de Vancouver à Anchorage ! N’en jetez plus : il me fallait absolument ce livre !

Résumé : Alaska, l’ultime frontière

Une terre sauvage et mythique racontée à travers le regard d’une femme, au fil d’un voyage en solitaire de Vancouver à Anchorage.
Bordant l’une des plus mauvaises mers du monde, un somptueux dédale d’îles, de fjords englacés, de chenaux abrités… On l’appelle le Passage intérieur, aux confins de l’Amérique du Nord. Chaque été, les saumons y convergent par millions pour donner la vie avant de mourir. Les humains aussi sont nombreux à l’emprunter, venus d’Asie il y a des millénaires, suivis par des Russes chasseurs de loutres de mer, des chercheurs d’or, des prospecteurs de pétrole, de gaz, de minéraux rares, et des amoureux de la nature et de l’aventure.
Épouser ces méandres capricieux pendant la brève saison estivale, c’est le projet de libre errance d’une femme endeuillée. Quête de retrouvailles avec des interlocuteurs trop brièvement croisés au cours d’une vie de grand reporter, cheminements intimes : ce parcours au hasard de la rotation des ferries est ponctué de rencontres avec les habitants ancestraux du Nord-Ouest, les Amérindiens et les Inuits.

Mon avis : Alaska, l’ultime frontière

Marie Hélène Fraïssé est grand reporter, suite à la perte de son mari, elle décide de partir faire le voyage de ses rêves. Un bout de terre entre Vancouver et l’Alaska qu’elle a découvert il y a très longtemps lors d’un voyage professionnel : le passage intérieur !

Un voyage de deux mois, avec aucune contrainte, ni vraiment de but, juste la date de son billet de retour. Au gré des ferries et des rencontres avec les habitants ancestraux du Nord-Ouest, les Amérindiens et les Inuits, Marie Hélène Fraïssé nous fait découvrir ces espaces sauvages très peu peuplés.

J’ai trouvé ce livre passionnant, l’autrice a un doctorat de langue et civilisation américaine et cela se sent dans ses explications ! Elle nous parle de l’influence russe sur la région, de l’histoire des peuples qui habite ses terres sauvages. On en apprend beaucoup aussi sur l’art de ces tribus et nous parle, entre autres, du devoir de restitution des œuvres amérindiennes.

Pour être honnête, ce n’est pas vraiment ce à quoi je m’attendais quand j’ai débuté ce livre, j’imaginais plus lire un road trip, avec en toile de fond la reconstruction d’une femme due à la perte d’un être cher. J’imaginais plus de description de paysages, mais finalement je suis très contente de ma lecture, car elle fût très enrichissante culturellement parlant.

Grâce au métier de l’autrice, ce reportage est très bien écrit, et captivant. Car même si je lis beaucoup de choses sur l’Alaska, j’ai lu très peu (voir pas) de lecture sur les peuples et l’histoire de ce fameux passage intérieur.

N’hésitez vraiment pas à découvrir ce passionnant reportage (plus qu’un récit je trouve) de Marie Hélène Fraïssé, moi je vais très certainement aller voir ses autres titres.