Bivouac de Gabielle Filteau-Chiba
Rédigé le 9 février 2024
Premières phrases du livre :
À voir valser les conifères, à entendre grincer leurs troncs, je ne donnerais pas cher de ma peau. Tout ce qui compte dans l’instant présent : remuer les orteils, déglacer mes doigts, gagner du terrain plus vite que le froid. Je suis seul. Je ne peux plus compter sur ma meute pour m’éclairer, débattre du chemin le plus sûr et des routes passantes à esquiver, à savoir si le rang du Nord me mènera paradoxalement plus vite à la frontière sud.
Pourquoi ce titre :
Ayant déjà lu Encabanée, puis Sauvagines, le mois dernier, c’est autour de Bivouac d’être lu avec mon club de lecture de Les Sauvageonnes. Celui-ci clôt d’ailleurs le triptyque commencé par l’autrice.
En fuite, Riopelle a trouvé refuge auprès d’un groupe clandestin de militants écologistes. Bientôt, ils lanceront l’opération Bivouac, destinée à empêcher la construction d’un oléoduc dans les terres du Bas-Saint-Laurent. Mais l’homme reste hanté par l’issue dramatique de sa dernière mission. Dans la ferme communautaire où elles se sont installées, Anouk et Raphaëlle peinent à trouver leurs marques et vivent leurs premiers désaccords. Quand Riopelle leur propose de rejoindre sa lutte acharnée pour préserver le territoire, elles ont un choix à faire. Entre nécessité de l’engagement et compromis pacifiste, tous trois voient se mêler peurs inavouées et désirs inassouvis.
Avec Bivouac, nous allons retrouver les personnages principaux de cette trilogie: Anouk, Raphaëlle et Riopelle.
Après avoir passé l’hiver dans leur yourte, Anouk et Raphaëlle partent s’installer dans une écoferme que connaît bien Raphaëlle, histoire de refaire le plein de provisions. Puis elles rejoignent le mouvement Bivouac qui consiste à empêcher la construction d’un oléoduc. Ce mouvement est emmené par Riopelle, le militant écologiste, que nous avons rencontré dans Encabanée.
Bon ! Déjà je peux vous dire que ce tome et celui que j’ai le moins aimé des trois et de loin ! J’ai vraiment un sentiment de « je t’aime moi non plus» avec cette trilogie, car une grande très partie est centrée sur les amours d’Anouk, et c’est clairement ce que je reproche aux trois tomes !
J’ai adoré Encabanée et Sauvagines, sauf les moments où Gabielle Filteau-Chiba commençait, vers la fin, à intégrer à l’histoire les relations amoureuses d’Anouk.
Dans Bivouac, hélas, ses relations prennent trop de place pour moi, surtout avec ce trio amoureux ! De plus, la partie dans la ferme communautaire, m’a laissée complémentent de marbre. Ici, le sujet du livre arrive, dans les 100 dernières pages,et là seulement j’ai commencé à accrocher à l’histoire.
J’ai tout de même retrouvé avec plaisir l’écriture de Gabielle Filteau-Chiba et ses expressions québécoises. Les illustrations et cartes parsemées dans le récit sont ici aussi très jolies.
Mais hélas, Bivouac est une très grosse déception, car lire 300 pages sur les amours pluripersonnels d’Anouk, je n’avais pas signé pour cela. J’ai trouvé que le sujet du livre était vraiment au second plan et arrive très (trop) tard ! C’est vraiment dommage, car je suis triste de finir cette trilogie sur cette impression.
Je me demande pourquoi, dans tous les volets de celle-ci, l’autrice a tenu à nous imposer les histoires de fesses d’Anouk ! Alors à sa décharge , elle y a mis de la variété : un coup un mec, un coup une meuf et en dernier les deux : ) !
J’aurais sûrement dû attendre un peu avant de lire Bivouac, et ne pas l’enchaîner de suite après Sauvagines, même si je ne suis pas sûre que cela est changé grand-chose.
Alors, si vous avez envie de lire une romance sur fond d’écologie, vous ne serez pas déçu, pour les autres, soyez prévenus.
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