Chien sauvage de Pekka Juntti | Gallmeister

Premières phrases du livre :
Il flaire la résine, les déjections d’un grand tétras dans un nid de neige abandonnée, la puanteur d’un élan mâle qui piétine dans un taillis. Il sent la grêle entre ses orteils, la faim qui tenaille le ventre, l’air refroidi sur le bout de son nez. Il voit les ombres des géants qui tombent, leurs doigts couverts de lichen, les flancs noirs des monts, les bosquets de bouleaux affaissés par la tempête, telles les côtes d’un renne rongé par les prédateurs, la clairière baignée dans la lueur de la lune, sur laquelle glisse la silhouette d’un renard.

Pourquoi ce titre :
Je suis une amoureuse du Grand Nord et des chiens de traîneaux, il était donc plus que logique que j’ai envie de lire ce livre. D’autant plus que c’est un auteur finlandais de la collection hors Amérique de Gallmeister, et que cette collection m’a fait découvert de belles pépites nordiques.

Mon avis et résumé : Chien sauvage

Dans « Chien sauvage » de Pekka Juntti nous allons faire la connaissance de Samuel,19 ans, qui décide de réaliser son rêve en partant en Laponie pour devenir musher. Mais la réalité est dure, et le travail à la ferme, éreintant. Un jour, Nanok et Inuk, deux huskys, s’échappent, et cause pas mal de dégâts. Samuel décide de partir à leur recherche et son voyage le mène dans la nature glaciale et indomptée des paysages arctiques ou il rencontrera des hommes bourrus et la mystérieuse Aava.

Il m’a fallu un temps pour vraiment rentrer sans l’histoire de Chien sauvage car Pekka Juntti, pose les bases de son récit assez lentement. L’histoire est découpée en trois temporalités : le voyage de Samuel qui recherche ses chiens (le présent). Le récit, au jour le jour, de Samuel qui est, à priori coincé dans une cabane (le futur), et l’histoire d’Aila dans les années 40. Au premier à bord j’ai eu du mal à comprendre ou l’auteur voulait en venir avec ces trois histoires, celle qui pose le plus d’interrogation est celle du récit dans la cabane. Mais petit à petit tout s’éclaire et nous avons juste à nous laisser porter.

Je dois tout de même vous avouer que j’ai eu un du mal à m’intéresser à l’histoire Aila au début, que venait-elle faire là ?

Lire Chien sauvage fut un réel dépaysement, les paysages glacés, la vie des habitants qui vivent dans des villages isolés loin de tout. J’ai aimé suivre Samuel dans sa quête pour retrouver des chiens, sa ténacité est belle.
Alors, si vous aussi avez envie de dépaysement, de Grand Nord, de chiens de traîneau, d’en apprendre plus sur la culture et l’histoire de la Finlande, n’hésitez pas : prenez un gros plaid, laissez-vous porter et direction le Grand Nord avec Chien sauvage