Darling River de Sara Stridsberg
Rédigé le 30 décembre 2012
Variation autour du thème de Lolita, Darling River survole le destin de quatre personnages : Lo, l’éternelle enfant, qui parcourt les routes avec son père à bord d’une vieille Jaguar, sous les lueurs d’incendies de forêts et à travers un paysage apocalyptique. Dolorès Haze, la Lolita de Nabokov, dont Sara Stridsberg imagine ici la fin. Une femelle chimpanzé du Jardin des Plantes, à qui un scientifique cherche à apprendre le dessin. Et une mère qui erre, seule, sur les autoroutes entourant la ville ; peut-être celle que recherchent désespérément Lo et son père ?
Il ne va pas être facile pour moi de vous parler de Darling River, le troisième roman de Sara , car encore aujourd’hui je suis incapable de dire si j’ai apprécié la lecture de ce livre ou pas tellement l’univers de cette histoire est étrange.
Ce qui m’a en tout premier attirée dans ce livre, c’est sa couverture, je la trouve magnifique puis, en lisant la quatrième de couverture, j’ai vu que l’auteur souhaitait rendre un hommage à la Lolita de Nabokov, livre qui m’attends sagement sur les étagères de ma bibliothèque depuis quelque temps déjà. Je me suis donc dit que j’allais lire ce livre puis enchaîner avec celui de Nabokov.
J’ai beaucoup apprécié aussi la construction de ce livre. Il est composé de cinq grandes parties découpées en six chapitres relativement courts et aérés, chacun d’eux étant consacré à un personnage en particulier.
Cela donne un rythme particulier à la lecture et, du coup, les pages se tournent à vitesse grand V, pas de temps mort. J’aime énormément ce genre de construction.
Sara Stridsberg nous propose de suivre l’histoire de Lo, une adolescente mal en point physiquement et mentalement ainsi que l’histoire d’un homme avec une femme singe et d’une mère en exil.
Trois histoires distinctes, des morceaux de vie qui ont en commun le deuil, la perte d’un enfant.
Mais trois histoires où l’on se perd à essayer de recouper les événements, les lieux, à trouver des liens entre les personnages.
Que fait donc cet homme à la guenon dans ce livre ? Et si la mère était en fait Lo ? Je n’ai, hélas, pas eu les réponses à mes questions à la fin de ce petit ouvrage. J’ai été contente d’avoir fini cette lecture pour revenir au monde réel, tellement l’atmosphère de celui-ci est lourde, malsaine, étouffante.
J’ai ressenti d’étranges sensations en le lisant, j’avais envie de m’enfuir de cette histoire.
Je remercie Le livre de poche et Livraddict pour cette étrange découverte. Je relirai sûrement ce livre dans quelques temps, après avoir lu le Nabokov car je suis peut-être passée au côté de quelque chose.
Extrait:
« Cet alcool qui, lorsqu’il coule dans mes veines, annihile mon désir de détruire des choses »
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