Les grandes marées de Jacques Poulin


Rédigé le 4 septembre 2017

Premières phrases
Au commencement, il était seul dans l’île.
Il avait un nom de code, Teddy Bear, et il s’en servait pour communiquer avec l’hélicoptère du patron : tous les samedis, le patron lui apportait du travail et des provisions pour la semaine.
Il restait encore de la neige dans les sous-bois, mais les grandes marées d’avril avaient emporté les glaces de la grève. Parfois, des volées d’oies blanches venaient se poser sur la batture, du côté nord. Quand il voyait que les oies étaient là, le samedi matin, Teddy avertissait le patron par la radio, il lui demandait d’atterrir à l’autre bout de l’île.

Pourquoi ce livre
J’ai découvert Jacques Poulin avec Volkswagen Blues, un livre que j’ai adoré. J’ai donc voulu poursuivre ma découverte de cet auteur Québécois, et quoi de mieux — pour moi qui suis une grande solitaire —, de le faire avec un ouvrage qui parle de quelqu’un qui vit seul sur une île ? Le résumé de « Les grandes marées » m’a vendu du rêve, alors c’est parti.

Mon avis sur Les grandes marées de Jacques Poulin

Teddy Bear est un solitaire, alors, pour lui faire plaisir, son patron lui propose de devenir le gardien d’une île qu’il possède sur le St Laurent. Il pourra ainsi exercer son métier de traducteur en toute quiétude. Teddy Bear et le chat Matousalen coulent donc des jours paisibles sur cette petite île de deux kilomètres de long.
Son patron, ayant pitié de la solitude du chat, décide de lui emmener une femelle, Moustache. Celle-ci débarque sur l’île… avec Marie, sa maîtresse.
Au fil des grandes marées, plusieurs personnages vont débarquer sur l’île et tout ce petit monde va devoir apprendre à cohabiter, car il n’y a que deux maisons sur l’île. Une grande au Nord et une petite au Sud.
Voilà un petit livre qui se lit bien vite. Alors même si le traducteur ne reste finalement que très peu longtemps seul sur son île comme lui et moi l’avions espéré, j’ai tout de même apprécié cette petite histoire, où tous les personnages sont là pour quelque chose avec une tâche à accomplir.
J’ai beaucoup apprécié le travail de traduction avec toutes ses difficultés, il faut dire que Teddy Bear est quelqu’un de très pointilleux concernant son travail.

Sur la fin je me suis quand même demandé où l’auteur voulait en venir (je ne suis pas sûre d’avoir bien saisi les dernières lignes), mais Teddy Bear m’a fait beaucoup de peine.
Je suis contente d’avoir retrouvé la jolie plume de Jacques Poulin, ce livre — même s’il est un peu triste et assez court —, m’a bien plu et confirme que c’est un auteur que je veux suivre.

Je vais donc de ce pas me procurer « La tournée d’automne », qui devrait bien me plaire lui aussi.

Les grandes marées de Jacques Poulin

8

L'ECRITURE DE L'AUTEUR

8.5/10

L'HISTOIRE

7.5/10

En résumé

  • Il était seul et tranquille sur une île déserte... mais ça, c'était avant !

Infomations

  • Actes Sud (16 janvier 1996)
  • 224 pages
  • Poche: 6.60 €

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