J’aurais pu devenir millionnaire, j’ai choisi d’être vagabond d’Alexis Jenni
Rédigé le 24 mars 2020 ~ Coup de coeur Inside !
Premières phrases du livre :
Un beau jour de 1875 (j’aurais aimé écrire 18.. comme dans un roman de Jules Vernes, mais je m’abstiens, j’écris la date en entier, car ici tout est vrai), un très beau jour d’automne où le soleil accordait un revêtement de velours à toutes les couleurs de la forêt, aux roux, aux orange passés, aux verts fatigués, un homme barbu, mince et bien bâti, suivi d’un petit mulet, marchait d’un bon pas dans les montagnes de Californie.
Pourquoi ce livre ?
Avez-vous vu cette sublime couverture ? Je l’adore ! C’est elle qui a attiré mon regard en premier, puis le titre m’a interpellé. Je suis donc allée voir de quoi il en retournait et je me suis aperçu que c’était une biographie sur John Muir ! Il me fallait absolument ce livre ! Et puis, par un heureux hasard, cette biographie a fait partie de la masse critique de Babelio les jours suivants ! Alors, ni une ni deux, j’ai postulé aux aurores et j’ai été sélectionnée pour lire ce livre. Merci à Babelio et aux éditions Paulsen.
Inventeur génial dès son plus jeune âge, John Muir est un amoureux de la nature. Grand marcheur, il sillonna le monde à pied et fut le premier à percevoir les dangers de l’exploitation de la nature. John Muir aurait pu être millionnaire, il a choisi d’être vagabond. Il a inspiré Alexis Jenni . » C’est l’homme le plus libre que j’ai jamais rencontré », disait de lui Theodore Roosevelt.
John Muir est né en Écosse, près d’Édimbourg, en 1838. Son père, un homme très religieux, décide de partir à l’aventure et d’émigrer avec toute sa famille dans la région des Grands Lacs, aux États-Unis, où des terres fertiles sont disponibles. Tout est à faire sur place et John, encore enfant, travaille très dur à la ferme. Son père, un homme sévère, ne tolère aucune distraction, alors il fait le choix de se lever plus tôt que les autres membres de la famille pour pouvoir avoir des moments à lui et inventer, en secret, des objets mécaniques.
P 62
La règle était stricte : au lit après le repas […] Discrètement, il s’attardait à la cuisine avec une chandelle et un livre, tout le monde allait se coucher, on l’oubliait un instant, il lisait.
[…] . Chaque soir, il lisait ainsi cinq minutes, dix parfois quand son père était distrait, et c’était alors comme des vacances, il en tirait un plaisir immense.
Ces inventions lui vaudront d’ailleurs de pouvoir entrer dans une grande université. Grâce à ses études, il obtient un bon travail. Suite à un accident au travail, il perd la vue quelques jours. Sans mauvais jeux de mots, cet accident lui ouvre les yeux, il se rend compte de tous les endroits qu’il n’a pas encore découverts. Sa vie ne lui correspond plus alors, du jour au lendemain, il quitte le Wisconsin, et sillonne le pays à pied.
Il participe aux transhumances de bergers isolés, vit en ermite dans les bois, fasciné et nourri par la vie qui l’entoure. Il devient poète et botaniste.
P 80
Je me suis mis en route, libre et joyeux, le 1er septembre 1867. Mon projet était simplement d’aller droit devant moi, approximativement au sud, par le chemin le plus sauvage.
C’est à ce moment-là qu’il commence à prendre des notes de ses aventures. Note qui deviendront des livres.
P 10
Le métier de Muir ? Vagabond. Son activité ? Vagabonder. Sa vocation ? Vagabondage.
Très vite, il prend conscience que le développement de la Californie – à cause de la ruée vers l’or – va creuser une dette écologique abyssale. Pionnier de l’écologie, il va alors tout mètre en œuvre pour sauver la nature. Il va être à l’origine de la création du parc national du Yosemite. Il fonde aussi le Sierra Club, une organisation pour protéger les arbres de la Sierra Nevada. Cette organisation qui existe encore de nos jours.
P 211
Aux États-Unis, c’est un héros national, c’est le protecteur de Yosemite, le sauveur des séquoias, le père fondateur de l’écologie politique […]
et puis c’est un personnage fantasque et barbu, un vagabond magnifique, libre et plein d’humour, qui a laissé parmi les plus belles pages de nature writing, ce genre littéraire américain — hélas surtout américain —, qui ne manque pourtant pas de belles plumes.
Quel dommage que John Muir ne soit pas plus connu en France !
J’aurais pu devenir millionnaire j’ai choisi d’être vagabond d’Alexis Jenni est un livre que j’ai adoré, qui met du baume au cœur, et qui fait extrêmement du bien pas les temps qui court ! L’écriture est très agréable, et plus les pages se tournent plus on apprécie le personnage de Muir. Un gars tranquille, qui aime la nature à sa juste valeur, qui prend le temps de la découvrir, qui aime se poser pour lire, écrire des poèmes…
Je connaissais John Muir, quel amateur de Nature Wrating ne le connaît pas. Mais avec le livre d’Alexis Jenni, j’ai vraiment découvert un homme bon, avec de belles valeurs.
Il est clair que dès que cela va être possible, je vais me procurer les livres qu’il me manque et surtout sortir ceux qui dorment depuis des années dans ma pal !
Alors si vous aimez le Nature Writing, jetez-vous sur ce portrait et sur les récits de Muir. Si vous aimez Abbey et Thoreau, vous allez adorer encore plus John Muir
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J’aurais pu devenir millionnaire, j’ai choisi d’être vagabond d’Alexis Jenni est publié dans la catégorie Document avec le(s) Thème(s) : Nature Writing, Paulsen
mais je ne connais pas du tout ! et quel billet alléchant! Déjà titre et couverture, je dis oui ! Bon sang, j’aimerais le lire…