Julius Winsome de Gerard Donovan
Rédigé le 11 novembre 2012
Julius Winsome vit seul avec son chien, Hobbes, au fin fond du Maine le plus sauvage. Eduqué dans le refus de la violence et l’amour des mots, ce doux quinquagénaire ne chasse pas, contrairement aux hommes virils de la région. Il se contente de chérir les milliers de livres qui tapissent son chalet. La vision de Hobbes ensanglanté et mourant le changera en tueur fou…
Premier chapitre :
Il me semble que j’avais entendu le coup de feu. Par un après-midi glacial de la fin du mois d’octobre, j’étais en train de lire dans mon chalet, installé dans mon fauteuil près de mon poêle à bois. Armés de mon fusils, beaucoup d’homme parcourent cette forêt, le plus souvent loin des zones d’habitation. Il criblent le ciel de leurs coups de feu comme de grains de poivre, surtout le jour de l’ouverture de la chasse, lorsque des habitants de la ville de Fort Kent et de bourgades à l’entour apportent des fusils à long canon dans leur pick-up pour chasser le cerf et l’ours.
Julius Winsome vit seul avec son chien dans la forêt, avec plus de 3000 livres ayant appartenu à son père. Entre la lecture et les souvenirs d’un amour perdu, Julius vit bien, tranquille. Jusqu’au jour où un chasseur tire sur son chien et là, sa vie bascule.
J’ai beaucoup aimé ce livre, déjà par sa couverture qui m’avait fortement attirée en librairie, puis pour le résumé : vivre au milieu de la forêt, dans un chalet avec des murs recouverts de bibliothèque ! Si le Paradis existe, pour moi, il ressemble à cela.
La vie de Julius bascule rapidement vers la folie meurtrière, mais plutôt que de la haine ou du dégoût pour ses actes, j’ai ressenti de la pitié envers cet homme. L’histoire navigue entre la vie au jour le jour de Julius Winsome et ses souvenirs : souvenir de son grand-père parti à la guerre, souvenirs de sa rupture amoureuse, et souvenirs de son père à qui appartenaient tous ces livres.
J’ai passé un bon moment avec ce livre, beau et triste à la fois, et, jusqu’à la fin, je me suis demandé ce qu’il allait advenir du pauvre Julius Winsome.
P18
« Le chalet se fond dans la forêt ou la forêt dans le chalet. On est en train d’enjamber une branche dans la forêt et l’instant d’après on traverse une véranda »
P190
« En été j’avais un cercle de fleurs pour arrêter la forêt, en hiver un cercle de livre pour arrêter le froid et me permettre, durant les mois de silence, de me retirer à l’intérieur de la maison »
Un livre à lire au chaud, au coin du feu.
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Julius Winsome de Gerard Donovan est publié dans la catégorie Lectures d’Amérique du Nord avec le(s)
Celui-là, je l’ai !
Il m’attend déjà depuis quelques mois… mais je sais déjà que je vais l’aimer.
Je reviendrai ici poser un mot ou deux une fois lu…
si j’oublie pas… 😉
je vais surveiller ton avis alors 🙂
« Julius Winsome vit seul avec son chien dans la forêt, avec plus de 3000 livres »
Noté! Moi aussi je vis dans la forêt avec mon chien et mes livres! Bon, pas seule et pas 3000 livres mais quand même! Ça me parle! 🙂 Je l’avais déjà noté, mais je souligne! 🙂 Je suis sûre d’aimer!
j’espère pour toi que les similitudes s’arrête là 😉