La fille du batelier de Andy Davidson | Gallmeister

Premières phrases du livre :
Il était plus de minuit lorsque le batelier et sa file escortèrent la sorcière hors de Sabbath House et reprirent leur navigation. La vieille Iska s’assit à cheval sur la planche centrale de la barque à fond plat, un foulard autour de la tête, son large pantalon d’homme trempé de sang, dont les relents métalliques se noyaient dans le parfum nocturne de chèvrefeuille qui bordait la Prosper River. Sur ses genoux : un bol à pétrir, large et profond, rempli de brindilles d’eucalyptus et de mottes de terre rouge, le tout émietté autour d’une petite forme immobile recouverte d’une taie d’oreiller blanche. La taie, comme les habits de la vieille femme, était maculée de sang.

Pourquoi ce titre :
J’aime beaucoup les romans des éditions Gallmeister qui mettent en scène de jeunes héroïnes, je n’ai encore été déçu par aucune d’elles. C’est donc en toute logique que je me suis tournée vers La fille du batelier de Andy Davidson. De plus, le côté «  thriller horrifique » m’attire, car je ne sais pas trop où je vais mettre les pieds.

La fille du batelier de Andy Davidson – Résumé 

Par une nuit sombre et orageuse, Hiram navigue avec sa petite fille de onze ans, Miranda, au cœur du bayou en compagnie d’Iskra, une vieille sorcière, et d’une mystérieuse créature couverte de sang. Une fois arrivé au bord d’un lac, Iskra s’enfonce dans la forêt avec Hiram à ses côtés, laissant Miranda seule avec le bébé mutant qu’elle a pris sous son aile. Cette nuit cauchemardesque restera gravée dans l’esprit de Miranda pour toujours, alors que l’obscurité engloutit son père et que l’enfant grandit sous la protection d’Iskra et de sa magie noire. Pour le protéger, Miranda se lance dans le trafic de drogue sous les ordres d’un pasteur fou et vicieux.

La fille du batelier de Andy Davidson – Mon avis

Dans « La fille du batelier »  on va faire la connaissance de Miranda, une jeune fille qui a perdu son père quand elle avant onze ans et qui depuis se retrouve à élevé son « frère », un enfant mutant mi-homme mi-poisson, avec l’aide d’Iskra , une vieille sorcière. Pour subvenir à leurs besoins, dans ce coin reculé d’un Bayoude l’Arkansas, elle se lance dans le trafic de drogue sous les ordres d’un pasteur complètement fou.

Je découvre avec « La fille du batelier »  l’écriture d’Andy Davidson, et quelle écriture mes amis ! Ce livre est complètement hypnotique.
L’histoire se déroule en Louisiane, dans un village presque abandonné au fin fond du bayou, et l’auteur à incroyable réussit à retranscrire l’atmosphère du lieu ! C’est énigmatique, poisseux, sombre, moite, dangereux…
Les descriptions de la nature sont très belles et l’écriture de l’auteur magnifiquement poétique.

Les personnages de Miranda et Littlefish (son frère) m’ont fortement touchée ! Encore une héroïne Gallmeister que je n’oublierai pas.

L’histoire est sombre. Elle prend son temps pour se mettre en place, mais quand elle démarre sa part crescendo , certains personnages, comme le pasteur, sont vraiment des pourritures.
Le côté horrifique est assez présent dans ce livre et parfois il faut bien rester concentrer pour comprends certaines scènes ( c’est peut-être juste le petit bémol que je donnerais ), mais je trouve que ces histoires de sorcières vont parfaitement avec le décor.

La dernière phrase de la quatrième de couverture est : « 
La fille du batelier est un thriller horrifique magnifique et brutal à l’atmosphère enivrante » et c’est complètement cela !

Vous l’aurez compris, j’ai été complètement envoûtée par la sublime écriture d’Andy Davidson et je pense que je vais vite sortir «  Dans la vallée du soleil » le premier titre de l’auteur de ma PAL.