La Vie dont nous rêvions de Michelle Sacks
Rédigé le 4 juin 2019
Premières phrases du livre
Vous nous verriez, je pense que vous nous détesteriez. On dirait les acteurs d’une publicité pour une compagnie d’assurances, dégoulinants de bonheur. La petite famille idéale et sa petite vie parfaite. Encore une journée magnifique, avons-nous l’habitude de dire le soir venu. Une confirmation. Une promesse. Notre façon à nous d’écarter les journées médiocres. Mais elles sont presque toutes magnifiques en Suède, vraiment magnifiques.
Pourquoi ce livre ?
Huis clos, paysage de Suède, personnages torturés, drame familial. Ce livre a tout pour me plaire !
Dans La vie dont nous rêvions, nous allons faire la connaissance de Sam et Merry, un couple de jeunes parents qui décide de quitter New York pour venir habiter en Suède, dans une maison perdue au mieux d’une réserve naturelle, histoire de profiter du grand air et de la nature. Ils sont amoureux et ont un magnifique petit garçon, Connor. Merry, en tendre épouse, s’adonne avec plaisir à ses nouveaux devoirs de mère au foyer.
Un jour, Francesca, l’amie d’enfance de Merry, vient leur rendre visite et là tout dérape. Le passé ressurgit. Dans ce lieu de quiétude absolue, l’espace infini a tôt fait de devenir une prison, et la solitude un miroir tendu à la noirceur des âmes. Tout n’est que mensonge, duplicité et, tandis qu’à la clarté de l’été succède l’obscurité de l’hiver, l’idylle se meut peu à peu en un huis clos hautement toxique.
Cette histoire est complètement addictive et machiavélique ! Au début, tout est beau, tout le monde est gentil. L’auteure nous vend du rêve avec une famille parfaite et aimante mais, très rapidement, on devine que quelque chose cloche ! Que la famille parfaite ne l’est pas vraiment, voire pas du tout. Que les personnages ont un double visage et tous quelque chose à cacher, qu’ils ont tous un passé douloureux. Au fil des pages, la tension monte. On devine qu’un drame va arriver, ce n’est pas possible autrement.
L’écriture de l’auteure est efficace, agréable à lire et addictive ! Les chapitres sont courts, ce qui donne un bon rythme à l’histoire et ils altèrent entre les trois personnages. Les pages tournent toutes seules. Le drame arrive assez loin dans le livre mais la psychologie des personnages fait qu’on est tout de même captivé par l’histoire.
On assiste en toile de fond au mal-être d’une mère de famille, certains passages sont vraiment atroces et très durs à lire. J’ai ressenti beaucoup de compassion pour Merry, malgré ses agissements.
Le seul bémol que j’ai trouvé à ce livre, c’est la fin. Tout ça pour ça, j’ai envie de dire ! le soufflé est un peu retombé dans les dernières pages.
Je vais mettre cela sur le compte de la jeunesse car La vie dont nous rêvions est le premier roman de Michelle Sacks, qui est sans conteste une auteure à suivre !
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La Vie dont nous rêvions de Michelle Sacks est publié dans la catégorie Lectures étrangères avec le(s)
je l’ai vu passer sur les réseaux anglophones – pas trop ma tasse de thé et dommage si la fin, est bâclée ? mais oui c’est aussi bien de dire quand c’est un premier roman et que donc il y a du bon à retenir 😉
Malgré la fin qui m’a déçu, il est tout de même très bien écrit et si l’on retire les 50 dernières pages c’est un très bon bouquin.