Le baiser des Crazy Mountains de Keith McCafferty

Premières phrases du livre
En attrapant sa bouteille de bourbon George T. Stagg quinze ans d’âge, Max Gallagher sourit. Il songe à la règle d’écriture, la première des fameuses « maximes de Max », qu’il a un jour confiée à un chroniqueur du magazine America Crime : « Toujours écrire de bouche à oreille, sans chichi ».
À l’époque où il travaillait sur Un parfum d’ennui, le premier opus de ses romans policiers mettant en scène un détective engagé en tant que « nez » par un fabricant de parfums, écrire de bouche à oreille rimait avec speedball, la décharge de cocaïne fusant dans ses veines quelques secondes avant que l’héroïne ne ralentisse le vertige à une vitesse plus facile à contrôler.

Pourquoi ce titre
Depuis quatre ans, au mois de juin, Gallmeister publie un épisode des enquêtes de Keith McCafferty qui met en scène le shérif Martha Ettinger et le privé Sean Stranahan, et depuis quatre ans j’attends ce moment de l’année avec grande impatience. C’est clairement ma série policière préférée, car elle se passe dans le Montana et j’adore les personnages récurrents de celle-ci.

Le baiser des Crazy Mountains – Résumé 

À la recherche d’inspiration dans un bungalow du Montana, le romancier Max Gallagher a la fâcheuse surprise de trouver sa cheminée bouchée. Il en retire un chiffon rouge : en fait, un bonnet de père Noël. Intrigué, et surtout frigorifié, il monte sur le toit jeter un coup d’œil et découvre dans le conduit le cadavre d’une jeune femme. La victime s’appelle Cindy Huntington, une jeune star de rodéo disparue depuis des mois. A-t-elle voulu entrer dans le chalet par le conduit de cheminée, avant de se retrouver tragiquement coincée ? Ou a-t-elle été assassinée – mais quel serait le mobile de ce crime ? La shérif Martha Ettinger, aidée de Sean Stranahan, aquarelliste, pêcheur à la mouche et enquêteur à ses heures, se lance dans une investigation en terrain glissant.

Le baiser des Crazy Mountains – Mon avis

C’est toujours avec un grand plaisir que je tourne les premières pages d’un nouveau Keith McCafferty, et cet opus ne déroge pas à la règle, je peux vous dire qu’il tient ses promesses car dès les premières pages on est projeté dans l’intrique. Qu’a-t-il bien pu se passer dans ce chalet pour que cette jeune fille meure coincée dans la cheminée ? Au fil des pages on va d’ailleurs s’apercevoir qu’il se passe vraiment de drôle de chose dans cette cabane et de nombreuses personnes plus ou moins louches vont s’y croiser.
Une chose qui m’a particulièrement fait sourire c’est qu’une geocache est cachée dans le sous-sol de celle-ci, la fan de géocaching que je suis n’a pu qu’apprécier le petit clin d’œil à ce jeu qui me passionne:)

Plus l’histoire défile et plus les rebondissements arrivent. Impossible de s’ennuyer avec cette lecture, car l’auteur a truffé son récit de personnages charismatiques.

De plus, comme toujours avec les romans de Keith McCafferty, la nature sublime du Montana tient une très grande place. L’auteur a un vrai don pour nous projeter dans ces paysages somptueux.

Quel plaisir aussi de retrouver Martha et Sean, car outre suivre leurs enquêtes, j’adore suivre leur relation personnelle et l’on peut dire que ce n’est pas un long fleuve tranquille.

Vous l’aurez compris j’ai adoré cet opus. L’intrigue est très bien menée, à aucun moment l’histoire ne s’essouffle. J’ai aussi bien aimé la tournure qu’a prise la relation Martha Sean, c’est cool que l’auteur ne leur laisse pas de répits (oui, je suis sadique, mais je suis jalouse de Martha alors on fait comme on peut :)).

Un petit mot pour les non-fans de pêche, ici vous serez ravi, l’histoire va plus sentir le crottin de cheval que le poisson. Il est très peu question de pêche par rapport aux autres titres de la série.

Le baiser des Crazy Mountains de Keith McCafferty est frais, dépaysant, haletant et drôle, une lecture parfaite pour l’été.