Le Postier de Charles Bukowski
Rédigé le 15 novembre 2020
Premières phrases du livre :
ça a commencé par erreur.
C’étaient les fêtes de Noël et j’avais appris par le pochard en haut de la côte, qui faisait le coup chaque Noël, qu’ils embaucheraient carrément n’importe qui, alors j’y suis allé et sans avoir le temps de réaliser je me suis retrouvé avec une sacoche en cuir sur le dos à cavaler comme bon me semblait. Parlez d’un boulot, que je pensais. Peinard ! Ils vous donnaient juste un ou eux pâtés de maisons à faire et si vous arriviez à finir, le facteur titulaire vous en donnait encore un autre à distribuer, ou alors vous pouviez rentrer et le chef vous en donnait un autre, mais surtout vous preniez bien tout votre temps pour fourrer ces cartes de Noël dans les fentes.
Pourquoi ce livre :
En 2021, j’ai décidé de me pencher plus sérieusement sur les ouvrages de mes auteurs US « Classique » préférés : Fantes, Steinbeck, London, Kerouac, Harrison, Bukowski… On est encore en 2020, mais je prends de l’avance 🙂
J’adore Bukowski et pourtant je n’ai lu que Factotum ( lien) , un titre que j’ai surkiffé ! J’ai donc profité de l’apparition de l’auteur chez les éditions 1018 pour me pencher sur Le Postier, son premier roman, et commencer ainsi ma plongée dans l’œuvre de l’auteur.
Avec « Le Postier », Charles Bukowski nous propose un premier roman autobiographique qui laisse présager du très bon à venir ! Il n’est pas encore écrivain quand il se lance dans cette aventure mais postier. Et c’est cette partie de sa vie qu’il nous raconte ici. Plus de dix ans de galère à gérer des tournées pas toujours faciles, faire des heures sup non payées, supporter des chefs exécrables et des clients parfois emmerdeurs.
Henry Chinaski, le double littéraire de Charles, entre deux tournées passe son temps à boire, baiser et jouer aux courses. Une activité où il est plutôt bon d’ailleurs.
L’alcool coule à flots dans ce roman, mais quand on connait Buk on ne s’en offusque pas et l’on trouve même cela presque normal, car cela fait partie intégrante du personnage.
Cette lecture confirme que j’aime énormément l’écriture de Bukoswki, car elle est sans fioriture, elle va à l’essentiel. Elle est immersive et l’on plonge instantanément en apnée dans sa vie et ses galères.
Bien que ce livre soit peut-être un peu cru, j’ai beaucoup ri. Bukoswki est comme un vieux pote qui nous raconte ses misères. Lui galère et nous on l’écoute et on en redemande !
Si vous ne connaissez pas l’auteur, il faut absolument le découvrir , et pourquoi pas avec « le Postier », qui est un petit livre qui se lit tout seul !
Pour ma part, je vais très vite retrouver l’auteur avec Pulp, qui est pour le coup son dernier roman, et puis j’enchaînerai avec tous les autres.
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Le Postier de Charles Bukowski est publié dans la catégorie Lectures d’Amérique du Nord avec le(s)
je n’ai jamais accroché à cet auteur, peut-être qu’avec l’âge mon avis a évolué ?
Après vu l’écriture, ou on aime ou on déteste je pense 🙂
Avec Fante et Bukowski, tu touches là à deux de mes auteurs favoris. Jim, est d’ailleurs tout près de ces deux-là…
Que du bon 🙂 je mettrais tout de même Jim en premier moi 🙂