Le rabaissement de Philip Roth


Rédigé le 12 avril 2012

Philip Roth -Editions Gallimard – 128 pages – 13.40 €
Le rabaissement sur Amazon

L’histoire :
Simon Axler est l’un des acteurs les plus connus et les plus brillants de sa génération : une gloire célébrée jusque dans les provinces reculées. Il a maintenant 65 ans, il a perdu son talent, son assurance, la magie qui, tel Prospero, dans La Tempête, le faisait vivre. Axler n’arrive plus à croire en ses rôles, en lui-même, en la vie qui s’en va. Il se regarde être un acteur, un mauvais acteur de surcroît. Ce sentiment d’extériorité le mène à la dépression ; sa femme le quitte, son public aussi, et son agent, un vieillard de 80 ans, ne peut plus rien pour lui, pas même le convaincre de retourner en scène. Obsédé par le suicide, Axler entre à l’hôpital psychiatrique, ce qui accroît son impression d’échec et d’humiliation. Mais Axler va rencontrer, coup de théâtre, une jeune lesbienne, Pegee, qui pourrait être sa fille (il a été très proche de ses parents, acteurs eux aussi, mais acteurs ratés) ; elle va lui inspirer une passion érotique et, ainsi, le ramener à la vie, au sexe, le seul remède. Cependant, loin d’avoir transformé Pegee comme il le croyait, loin d’avoir été son Pygmalion et de l’avoir comblée, Axler s’est nourri d’illusions, creusant ainsi son propre malheur. Car Pegee, l’amoureuse des femmes, reste surtout fidèle à un père possessif.

Premier paragraphe:
Il avait perdu sa magie. L’élan n’était plus là. Au théâtre, il n’avait jamais connu l’échec, ce qu’il faisait avait toujours été solide, abouti. Et puis il s’était produit cette chose terrible : il s’était soudain retrouvé incapable de jouer. Monter sur scène était devenu un calvaire. Au lieu d’être certain qu’il allait être extraordinaire, il savait qu’il allait à l’échec. Cela se produisit trois fois de suite et, à la troisième, cela n’intéressait plus personne, personne n’était venu. Il n’arrivait plus à atteindre le public. Son talent était mort.

Pourquoi ce livre ?

Il me fallait un Philip Roth pour mon challenge « Les carnets de route de FB », je l’ai trouvé à la bibliothèque, le résumé m’a plu alors je l’ai emprunté 🙂

Note :
6/10

Mon avis :
Qui dire, à part que ce n’est surement pas le bon livre pour découvrir Philip Roth, j’ai bien failli abandonner avant la fin du premier chapitre !

Le livre n’en comporte que trois,mais je n’aurai pas pu aller au bout si Simon Axler, le personnage principal, ne se serai pas repris en peu en main, car mon dieu, que d’apitoiement sur lui même dans ce premier chapitre, tellement que même sa femme en à mare et le quitte.

J’ai cru que c’en était fini de lui et que le reste du livre allait être consacré à sa lente déchéance, mais sa rencontre avec Pegeen va le remettre en selle pour quelque temps. Ouf!

Même si son histoire avec elle met un peu de piments dans le livre, je n’y est rien trouvé de transcendant et c’est un petit livre que j’oublierai très vite.

Je compte relire un Philip Roth «pour voir» j’ai à présent dans ma PAL « Pastorale américaine » qui, je pense corresponds mieux à mon style de lecture.

J’ai aimé : L’histoire d’amour entre Simon Axler et Pegeen, qui m’a donné le goût de terminer ce livre

Je n’ai pas aimé : les lamentations constantes de Simon Axler pendant les quarante-cinq premières pages

Je vous le recommande ? : Non !




50 états, 50 billets , le challenge :New Jersey – Philip Roth est né à Newark, dans le New Jersey.


Un commentaire

  • Sofynet
    22 avril 2012 à 16 h 53 min -

    Oh là ! Je ne suis pas tentée du tout !!
    Hop, billet ajouté !

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