Après le Onze Mars de Monique Douillet
Rédigé le 3 mars 2016
« Fukushima c’est fou ! » titre Le Canard enchaîné, un mois et 11 jours après que l’événement le plus grave de la planète soit survenu. « Le récit du désastre a occupé la une de l’information pendant deux semaines avant de disparaître comme s’il s’agissait d’une affaire réglée. Rien à voir avec Tchernobyl, avait déclaré la représentante d’Areva. Mais les réacteurs continuent de chauffer à 2000 degrés et de cracher la radioactivité jour et nuit. Nul à ce jour ne peut prédire la portée du désastre à terme, alors le mieux est de clore le sujet »
J’aime beaucoup le Japon et comme beaucoup, j’ai été choquée par cette catastrophe. C’est donc avec une grande joie que j’ai postulé pour recevoir ce livre lors de la dernière Masse Critique de Babelio. Je n’avais jamais entendu parler de ce livre, pourtant sorti en 2013. Je remercie donc Babelio et les éditions Langlois Cécile pour cette découverte.
« Après le onze mars » est l’histoire de six personnages que l’on découvre petit à petit au travers d’emails, de messages sur des forums, d’échanges de lettres. La toile de fond de cette histoire est la catastrophe de Fukushima, vue de France, deux ans après.
Errel, une jeune retraitée (la narratrice), est la pièce maîtresse de l’histoire. Elle va permettre aux cinq autres membres de cette troupe de se rencontrer et d’avancer ensemble vers un but commun.
Dans ce groupe hétéroclite, on retrouve :
Shoko, une danseuse japonaise, Julien, un romancier en mal d’écriture, Claude (Alias CDD) le brocanteur au chômage, Ernest le libraire puis Mathieu qui dirige une revue écologiste.
Chaque personnage est différent, et pourtant assez semblable, chacun à sa place dans l’histoire.
« Après le onze mars » est un livre que l’on ne peut lâcher une fois ouvert. Sa construction est addictive : des échanges de mails, des dialogues, des courriers, des échanges sur des forums spécialisés.
De nombreuses informations nous sont, par ce biais, divulguées sur la catastrophe.
On tourne les pages sans s’en rendre compte.
Petit à petit, email après email, page après page, les personnages prennent forme, se dévoilent, leurs histoires se croisent, s’éloignent ou s’unissent .
Le roman nous fait voir du pays puisque l’on voyage entre les villes de Lyon, Marseille, Aix, Kobe, Tokyo et Kyoto.
L’écriture de Monique Douillet est fluide et efficace. J’ai même envie de dire légère, car cette lecture, malgré son fond assez grave, m’a fait comme l’effet d’une douce brise de printemps au milieu de mes lectures d’hiver.
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Mais quel est leur objectif ? Juste échanger sur la catastrophe ou proposer des solutions ?
Moi aussi, j’avais été choquée comme pour le Tsunami de décembre 2004. Et ici, on a en plus cette centrale nucléaire. En tout cas, merci pour ce partage, car peu de lecteurs ont du choisir ce livre pendant l’opération de Masse Critique !
Dans la seconde partie du livre, grâce à Shoko, ils vont tenter de créer une asso, sur place, pour aider les enfants. Il m’a tout de même semblé que la catastrophe était au second plan dans ce livre.
Je n’avais pas non plus entendu parler cet ouvrage !
Comme beaucoup de personne, c’est dommage…
Tu as toujours le don de me faire découvrir de très bons livres pour voyager 🙂
J’en suis ravi 🙂
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