L’enfant de la prochaine aurore de Louise Erdrich
Rédigé le 25 mars 2021
Premières phrases du livre
Quand je te dirai que mon nom blanc est Cedar Hawk Songmaker, que je suis la fille adoptive d’un couple progressiste de Minneapolis, qu’après être partie à la recherche de mes parents indiens et avoir appris que je suis née Mary Potts j’ai caché à tous ma découverte, tu comprendras peut-être. Ou pas. Cette histoire, je vais tout de même l’écrire parce que depuis la semaine dernière les choses ont changé.
Pourquoi ce livre
J’ai découvert Louise Erdrich il y a quelques années et c’est toujours pour moi une joie de découvrir ses nouveaux écrits. Le dernier en date « La rose » fut un joli coup de cœur.
J’aime beaucoup le thème des Amérindiens, et c’est aussi un thème cher au cœur de l’auteure puisqu’elle a des origines Ojibwa par sa mère. Ici, il va être question d’origine amérindienne couplée à de la dystopie, deux genres littéraires que j’aime particulièrement. Alors c’est avec un grand plaisir que je vais me lancer dans la lecture de « L’enfant de la prochaine aurore ».
Cedar Hawk Songmaker, 26 ans, apprend qu’elle attend un enfant. Or le monde où elle vit est en train de changer, l’évolution des espèces s’est brutalement arrêtée, et les États-Unis sont désormais sous la coupe d’un gouvernement religieux et totalitaire qui impose aux femmes enceintes de se signaler auprès des autorités. Cedar est une Amérindienne qui a été adoptée à sa naissance par un couple de Blancs de Minneapolis. Elle vient tout juste de retrouver sa mère biologique. Suite à la découverte de sa grossesse, elle est obligée de fuir et de se cacher des autorités et des délateurs, pour se mettre elle et son bébé en sécurité.
Je dois dire que j’avais extrêmement hâte de lire ce livre, j’étais curieuse de voir comment Louise Erdrich allait aborder cette dystopie qui est un peu comparée à « la servante écarlate » de Margaret Atwood.
Ce roman est le journal intime que tient Cedar pour son futur bébé, et par ce biais on apprend que le monde est en train de changer, que l’apocalypse est à leur porte, que la nourriture et les biens de première nécessité vont commencer à manquer, que les gens deviennent des délateurs pour recevoir des primes du gouvernement, et que beaucoup de bébés ne sont pas viables. Mais finalement, on ne sait que très peu de choses sur ce qui se passe réellement, sur ce qui a pu causer cette régression de l’humanité, ni même sur le pourquoi du comment de ce gouvernement qui a pris le pouvoir. Et c’est bien dommage, car du coup cette « apocalypse » passe pratiquement au second plan dans l’histoire.
L’écriture de Louise Erdrich est vraiment envoûtante, maîtrisée, belle et poétique, ce qui fait que, même si cette lecture a été pour moi en dents de scie, (comme les personnages secondaires d’ailleurs), j’ai bien aimé cette histoire. La seconde partie du livre, où l’on suit Cedar dans sa fuite, m’a tout de même plus captivée que la première, où l’histoire se met en place.
J’ai beaucoup aimé le personnage de Cedar, sa recherche identitaire, son caractère et sa persévérance à sauver son bébé. La seule protagoniste qui tient la route dans ce livre à mon goût.
Ce roman a été commencé en 2001, puis stoppé, puis repris, cela se ressent un peu. Il a aussi l’avantage que même si vous détestez les dystopies vous pourrez le lire:)
L’enfant de la prochaine aurore de Louise Erdrich est un livre agréable à lire, malgré quelques petits défauts. Et pour ma part, il faut absolument que je continue ma découverte de cette auteure !
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