Les cygnes sauvages de Kenneth White
Rédigé le 6 août 2015 ~ Coup de coeur Inside !
Depuis quelque temps, l’idée mûrissait dans mon esprit d’une virée au Japon, qui serait un pèlerinage géopoétique de plus : un hommage aux choses du Japon (choses précieuses et précaires) et un voyage-haïku dans le sillage de Basho, un récit rêveur de routes et d’îles, un plongeon elliptique dans le Vide – bref, un petit livre nippon extravagant, plein d’images et de pensées zigzagantes, écrit dans le « style blanc volant », comme disent les peintres.
Les écrits de Kenneth White m’attirent beaucoup. Je n’avais pas encore franchi le pas, mais à chaque fois que je tombais sur un de ses ouvrages, je me disais : celui-là je veux le lire. D’autant plus que nombre d’entre eux sont édités chez Le Mot et Le reste, petite maison d’édition que j’aime beaucoup. Les cygnes sauvages parlent du Japon, d’Haiku et de la province d’Hokkaïdo. J’aime énormément le Japon, et sa culture. Je suis très sensible à la beauté des Haikus donc ce livre devait forcément atterrir dans ma PAL et c’est donc par celui-ci que je commence la découverte de cet auteur. Qui en plus est un compatriote breton (d’adoption),
Kenneth White, écrivain poète écossais vit à Trebeurdeun, en Bretagne.
Ce livre est une petite pépite, une pause dans l’espace-temps. Juste 110 petites pages dévouées en quelques heures pendant lesquelles ce livre m’a transportée au pays de soleil levant.
Un haïku est un petit poème extrêmement bref visant à dire l’évanescence des choses. Il doit donner une notion de saison. Les haïkus occidentaux sont composés de 3 vers de 5, 7 et 5 syllabes.
L’auteur part en pèlerinage sur les traces de Basho , un grand poète japonais du XVIIᵉ siècle , jusque dans la province de l’Hokkaïdo pour tenter d’apercevoir la migration des cygnes sauvages qui viennent de Russie. Avant d’y arriver, il nous emmène dans une virée à travers Tokyo. Il nous parle d’estampes japonaises, de littérature japonaise.
Kawataba, Kenzaburo,Michima, Hokusai, Hiroshise…
vous ai-je déjà dit que je collectionnais les cartes postales d’ estampes japonaises ? Et que Kawataba, Kenzaburo et Michima sont en nombre dans ma bibliothèque ?
L’écriture de Kenneth est hypnotique, belle, douce, exquise. J’ai trouvé l’auteur, dans ce récit de voyage, en phase avec lui même, en accord avec sa quête.
J’ai eu un coup de cœur fulgurant pour ce livre et pour l’écriture de l’auteur.
P42:
Première pluie d’hiver
et mon nom sera
voyageur.
P46
ôter ses chaussures
et marcher nu-pieds
parmi les monts et les brumes
Et puis le but ultime du voyage étant les cygnes sauvages d’Hokkaido, l’occasion est trop forte pour moi de vous faire découvrir, via une photo de circonstance mon photographe préféré : Vincent Munier
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Les cygnes sauvages de Kenneth White est publié dans la catégorie Récits de voyages avec le(s) Thème(s) : coup de coeur, Le mot et le reste
Je vais me le prendre vu ton très bel avis 🙂 !
Pour moi peut être, mais sûrement pour quelques blogueuses que je connais! Je partage sur facebook!
tu as une page FB Keisha??
Je te conseille de cet auteur » Le monde ouvert », une vraie découverte pour moi ! je note celui ci aussi merci !
Je note Le monde ouvert alors, mon prochain sera la route Bleu. Mais finalement je pense tous les lire 🙂
J’adore Vincent Munier et mon chien s’appelle Haïku !
Je note !
Ah Vincent Munier ! THE photographe pour moi, petite photographe amateur que je suis 🙂 Il expose en ce moment au Festival de la Gacilly 🙂 Haïku, il a un très joli non ton chien alors. Je pense que ce livre devrait te plaire.
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