Lettres pour le monde sauvage de Wallace Stegner
Rédigé le 28 août 2016
Premières phrases du livre :
Maman scoute,
Dans trois mois, j’aurai quatre-vingts ans, trente ans de plus que toi à ta mort, vingt ans de plus que mon père à la sienne. J’ai eu les gènes et de la chance. Vous tous êtes partis depuis bien longtemps.
Pourquoi ce livre :
J’ai ce livre depuis sa sortie dans ma Pal, car le résumé m’avait séduite et aussi parce que je résiste très mal aux sorties Nature Writing de Gallmeiser. Je n’avais encore rien lu de Wallace Stegner quand je me suis procuré ce récit bien que j’avais déjà « la montagne en sucre » dans ma bibliothèque qui ne demandait qu’à être lu. Un pavé dans lequel j’avoue avoir eu peur de me lancer, mais Keisha m’a dit : surtout ne lis pas « Lettre pour le monde sauvage » avant d’avoir lu « La montagne en sucre », car il y a beaucoup de spoil dedans. Soit, j’ai pris mon courage à deux mains et je me suis lancé dans les 990 pages du premier…. et quel plaisir, quel régal, cette lecture. J’ai laissé passer un peu de temps et me voici aujourd’hui avec mon avis sur « Lettre pour le monde sauvage ».
Ce récit est une ode à la nature et aux grands espaces. Wallace Stegner nous propose dans ce recueil 12 textes qui sont des réflexions sur l’environnement, des souvenirs de son enfance passée dans les plaines arides et désertiques du Saskatchewan (Canada), du Montana et du Dakota du Nord. Il nous propose aussi en ouverture de ce livre un très joli texte en hommage à sa mère.
« Lettre, bien trop tard » (le fameux texte) et « Au jardin d’Éden » sont mes deux préférés.
Description de Hade canyon, son jardin d’Éden
P31
« Cet endroit a tout – tous les essentiels, tous les à-côtés imaginables. Il a le terrain plat, l’herbe grasse, le bois, l’accès facile à l’eau, qui font le confort d’un campement. Il a l’abri et l’ombre, les vues panoramiques, l’ouverture, la brise légère, qui élèvent le confort au luxe. Il n’y a pas de moustiques en haut de cette falaise ; il y a des arbres dont la forme épouse le dos et où l’on peut s’asseoir pour lire […]. Chaque arbre offre des branches à la bonne hauteur pour y accrocher des choses ; il y a suffisamment de troncs abattus pour improviser des bancs et des tables de cuisine. »
Wallace Stegner a été « façonné par l’immensité, la rareté, l’espace, la clarté et l’opportunisme de l’ouest ».
Dans ce recueil passionnant, Wallace Stenger nous communique son amour pour ses grandes étendues sauvages et il nous fait
L’auteur a une écriture poétique, limpide, ce qui le rend facile d’accès même aux personnes non initiées au Nature Writing.prendre conscience que la nature est fragile et que tous ces lieux merveilleux finiront par disparaître si nous ne les préservons pas plus. Et que parfois pour préserver son jardin d’Éden il faut se résoudre à ne plus s’y rendre.
Un livre pour se connecter au monde sauvage à posséder absolument dans la bibliothèque des amoureux des grands espaces.
Un bon livre aussi pour découvrir l’auteur.
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Lettres pour le monde sauvage de Wallace Stegner est publié dans la catégorie Lectures d’Amérique du Nord avec le(s) Thème(s) : Gallmeister, Nature Writing
Il me tente beaucoup celui-ci ! mon libraire l’a eu longtemps en stock et quand je me suis décidée, il était vendu ! Je vais voir pour me le procurer d’occasion !
J’ai beaucoup apprécié cette lecture !
De toute façon je lis (relis) tous les Stegner (ah oui)
Dans ma pàl aussi ! mais là je suis trop débordée, mais il a sa place avec la Montagne en sucre ..
Je compte y venir… Mais je dois d’abord lire « La montagne en sucre ». C’est préférable, non?
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