Lorsque le dernier arbre de Michael Christie
Rédigé le 30 septembre 2021 ~ Coup de coeur Inside !
Premières phrases du livre :
Ils viennent pour les arbres. Pour respirer leurs aiguilles. Caresser leur écorce. Se régénérer à l’ombre vertigineuse de leur majesté. Se recueillir dans le sanctuaire de leur feuillage et prier leurs âmes millénaires. Depuis les villes asphyxiées de poussière aux quatre coins du globe, ils s’aventurent jusqu’à ce complexe arboricole de luxe – une île boisée du pacifique, au large de la Colombie-Britannique- pour être transformés, réparés, reconnectés.
Pourquoi ce titre :
Lors de la présentation de la rentrée littéraire des éditions Albin Michel, j’ai de suite été attirée par ce livre, d’une part par son titre et sa couverture, puis par son résumé. Un livre qui mêle dystopie, écologie et fresque familiale, personnellement il ne m’en faut pas plus pour que j’aille une furieuse envie de le découvrir.
L’histoire débute en 2038 sur une petite île au large de la Colombie-Britannique. Une île sanctuaire où vivent les derniers arbres en bonne santé de la planète, car toute l’espèce a été décimée par le Grand Dépérissement, et la planète ( excepté le Canada encore épargné par la catastrophe) est devenue un désert de poussière où les enfants n’arrivent même plus à respirer correctement.
Sur Greenwood Island, travaille Jacinda Greenwood, une guide forestière qui fait visiter l’île aux touristes fortunés venus se ressourcer dans ce dernier paradis. Mais malgré son travail privilégié, Jacinda croule sous les dettes dues à son emprunt étudiant et n’arrive pas à joindre les deux bouts, jusqu’au jour où son ex-petit ami , devenu grand avocat, lui apprend que cette île pourrait bien appartenir à ses ancêtres.
Quelle histoire, mais quelle histoire, mes amis !
Avec « Lorsque le dernier arbre », Michael Christie nous propose de faire la connaissance de quatre générations de Greenwood et ceci sur cinq périodes charnières : 2038 – 2008 – 1974 – 1934 – 1908.
De 2038 à 1908 dans un premier temps puis de 1908 à 2038. Un joli parallèle est fait en début d’ouvrage avec les cernes de croissance d’un arbre. Ceci est plutôt bien approprié, car la forêt et les arbres en général sont les éléments centraux de l’histoire.
Mais du coup ce sublime roman, n’est pas du tout un roman d’anticipation (je le précise pour les personnes que cela pourrait faire fuir), mais plutôt une magnifique fresque familiale avec ses secrets, ses mensonges, ses amours, ses hasards. Cette histoire est tout simplement magnifique.
Liam le charpentier doué, mais fauché, Willow la militante écolo, Everett le vagabond au grand cœur et Harris, son frère, magnat du bois. Tous ces personnages apportent quelque chose à l’histoire, leur vie est foisonnante et passionnante. Mentions spéciales pour Everett qui m’a profondément touché par sa gentillesse.
L’écriture de Michael Christie est complètement addictive, les 600 pages de ce roman – qui peuvent faire peur au premier abord – défilent à toute vitesse. En construisant son histoire de cette manière, on est captivé , on a hâte de retrouver chaque époque. Aucune longueur ni temps mort dans ce roman, car chaque époque a son propre style. Ce roman est extrêmement bien construit.
« Lorsque le dernier arbre » de Michael Christie est mon gros coup de cœur de cette rentrée littéraire, c’est beau, passionnant, bien écrit, captivant. Bref, un livre que je vous recommande très ( mais alors très) fortement. Et si vous ne deviez n’en choisir qu’un : C’est celui-là !
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Lorsque le dernier arbre de Michael Christie est publié dans la catégorie Lectures Canadiennes avec le(s) Thème(s) : coup de coeur