Sibériennes : Voyage aux confins de la taïga
Rédigé le 19 février 2013
Répondant à l’appel de la taïga, Géraldine Bérard et Valérie François sont parties pendant plus de six mois sur la route mythique de la Kolyma, à la rencontre des habitants de la Sibérie orientale. Sur 4000 kilomètres, du lac Baïkal à la mer d’Okhotsk, les deux voyageuses partagent bania et vodka dans les hameaux isolés, écoutent la vie aventureuse des géologues et des chercheurs d’or, vont cueillir baies et champignons en territoire d’ours. Elles prennent part à Yssyakh, la fête solaire des Iakoutes, ou découvrent une face inattendue de leurs hôtesses, chanteuse ou styliste à succès. Au coeur d’une nature sauvage ponctuée de villes désolées, les héritières des petits peuples du Nord et des pionniers venus défricher la forêt boréale témoignent des traditions autochtones, du souvenir du Goulag ou de l’énergie des jeunes générations. Toutes confient aux auteurs leurs rêves de Sibériennes.
Note: 7.5/10
Mon avis:
En général, je n’apprécie pas les récits qui parle de la Russie, car du peu que j’en ai lu, il en ressort une atmosphère que je n’aime pas : grisaille des villes, alcoolémie, violence… Alors pourquoi ai-je acheté « Sibérienne » allez-vous me demander ? j’ai beaucoup hésité, à vrai dire, ce qui m’a convaincue c’est que ce livre est écrit par des femmes voyageuses déjà, ce qui est assez rare pour faire l’effort de les découvrir et surtout parque ces femmes partaient à la rencontre d’autres femmes, j’allais donc découvrir une Russie vue par les femmes. J’étais curieuse d’avoir leurs visions de leurs pays.
Dès le prologue, j’ai été séduire par le récit de Géraldine et Valérie qui se partage l’écriture, tour à tour, les quatre parties de ce livre.
Elles nous font découvrir des femmes incroyables, fortes, qui savent ce qu’elles veulent.
La vie des femmes russes n’est pas facile et elles doivent très souvent élever leurs enfants seules par manque d’homme. Les hommes russes n’ont pas le bon rôle dans ce livre ils seraient (et je n’ai pas de mal à le croire) timide, pas dégourdi, violent, alcoolique… L’alcool et ses ravages : maladie/suicide/violence, créée des veuves et des orphelins.
J’ai apprécié aussi le carnet photo, présent au milieu de ce livre, car on y fait la connaissance, entre autres, des femmes qui ont croisé la route de Géraldine et Valérie. C’est vraiment plaisant de mettre un visage sur des prénoms.
Même si ce n’est pas une région que j’aime, c’est avec plaisir que j’ai suivi l’aventure de Géraldine et Valérie même si pour moi il manque un peu de « route » et si j’aurai voulu en savoir plus sur leurs voyages à elles.
« Ce soir-là, nous avons parcouru 10000km, arpenté la toundra et la taïga, partagé saucisson, pirojki et salades russes autour de vodkas glacée, porté des dizaines de toasts à l’amitié entre les peuples écouté des ombres imaginaires aux visages marqués par la vie nous chanter des airs de leur enfance et nous raconter leur histoire » p13
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Sibériennes : Voyage aux confins de la taïga est publié dans la catégorie Récits de voyages avec le(s) Thème(s) : Transboréal
Transboreal le retour… Je bave d’envie;..
oui, le retour 🙂 j’ai très peu de temps en ce moment pour lire, alors je me concentre sur des valeurs sur 🙂
L’alcool, oui, il en est souvent question dans cette littérature russe. De la violence, aussi.
Mais j’ai lu aussi beaucoup d’humanité, fait des rencontres avec des âmes, avec la Nature.
La Sibérie est immense, les steppes encore sauvage. J’y ai croisé quelques bisons et des oiseaux aux plumages extrêmement rares.
Il y fait froid, alors faut bien se réchauffer avec de la vodka. Mais au-delà de la bouteille, il y a souvent un coeur et une âme en peine…
C’est sur qu’il doit y avoir beaucoup de peine, tu vois je ne désespère pas de trouver autre chose, il faut peut être que je m’enfonce plus profondément dans ces steppes. Mais mon expérience en solitaire avec Sylvain Tesson est loin de m’avoir convaincue.
Moi, j’avais voyagé avec Ferdynand Ossendowsky, mais c’était dans les années 20.
Plus contemporain, j’ai pris également la route avec Colin Thubron.
Cela permet de découvrir ces grandes steppes sibériennes (et de la vodka, il en faut pour se réchauffer)
Je ne connais pas ce Monsieur Ferdynand Ossendowsky et j’avais abandonner Colin Thubron aux portes de la Sibérie ! c’est malin Peut-être que je terminerai le voyage. Je prendrai une Bouteille de vodka pour me réchauffer, mais à boire avec modérations, car je n’ai pas envie que les mésanges m’apprennent le Russe
Je n’ai pas d’attirance particulière pour la Russie (si ce n’est que j’ai une très bonne amie russe !) mais ce récit de femmes donne envie !
Une vision de la Russie vu par des femmes ça change. C’est une lecture intéressante. Mon prochain sera :seule sur le Transsibérien, toujours écrit par une femme
Moi qui aie une très forte attirance pour la Russie, autant te dire que celui-ci ne m’échappera pas longtemps, d’autant que comme tu le soulignes, il s’agit d’un récit au féminin.
Je suis sûre qu’il te plaira 🙂
A moi ça me donne surtout froid 😀
Pas trop attirée pour cette fois..
Celui-là je compte le lire! Je l’ai noté il y a un petit moment et le sujet m’intéresse! Moi, la Russie, le froid, les grands espaces… C’est toujours gagnant!
Ce récit au féminin me tente, mais c’est à peu près tout, donc j’hésite… Comme Kroustik, ça me donne froid ! Et l’hiver est encore trop présent pour que je m’y plonge en littérature (seul Makine a su vaincre mes réticences, mais c’est encore autre chose).
kroustik, Minou, ne vous inquiétez pas, il ne donne pas froid ce livre 🙂 Les filles n’ont pas effectué leur voyage à la saison froide
Pour tout un tas de raisons, je passe mon tour. Pour le coup, je crois que ce livre cumule à peu près tout ce qui me fait fuir 😉 mais il en faut pour tout le monde !
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