Sauvage par Nature de Sarah Marquis
Rédigé le 30 juillet 2017
Premières phrases du récit :
Je suis de retour dans les Alpes suisses après trois ans d’absence, et tout y à peu près comme avant, en apparence. Et moi – l’aventurière, la femme, la compagne, la fille, la sœur, la conférencière, l’amie — je réintègre le décor. Mon quotidien est surprenant, voir excitant. Je suis un peu en « phase de réadaptation » à ma vie d’avant, mais les choses sont différentes. Rien, évidemment, n’est plus comme avant. Pour commencer : j’ai survécu à ces trois ans d’aventures tumultueuses. Et croyez-moi, ce petit détail n’a pas toujours été une évidence.
Pourquoi ce livre :
Fan de récit de voyage et d’aventures, ce « Sauvage par nature » me faisait de l’œil depuis sa sortie. Je n’ai pas résisté à sa parution en format poche chez Pocket. J’ai tout de même mis du temps à le sortir de ma PàL, car je n’ai pas entendu que du bien des récits de Sarah Marquis, mais n’écoutant que mon courage (sic) j’ai décidé de me faire ma propre idée sur l’aventurière.
« Sauvage par nature » est le récit de 3 ans de marche extrême en solitaire de la Sibérie à l’Australie qu’elle a baptisé Explorasia.
Sarah a traversé à pied la Mongolie, une partie de la Chine, le Laos, la Thaïlande et l’Australie en tirant/poussant une charrette à roulettes pour transporter ses vivres et suffisamment d’eau.
Alors sur son aventure, je ne peux que m’incliner et lui dire : Chapeau. Même si le fait d’avoir beaucoup de soutien de ses sponsors aide bien à la logistique, cela n’enlève rien aux kilomètres parcourus. Par contre, je n’ai pas adhéré à sa vision de l’aventure.
Sarah Marquis a parcouru 5 pays mais, dans son livre, les trois quarts des pages sont consacrées à la traversée de la Mongolie et l’Australie. La Chine prend la plus grande partie du quart restant ne laissant à peine qu’une dizaine de pages pour nous parler du Laos et de la Thaïlande.
Elle a rencontré beaucoup, beaucoup de problèmes en Mongolie, alors elle nous en parle beaucoup. Elle aime l’Australie, alors elle nous en parle beaucoup aussi. Par contre, alors qu’au Laos et en Thaïlande, tout s’est bien passé, c’est silence radio. J’ai trouvé un peu dommage finalement que la plupart des choses qu’elle nous partage soient des expériences mauvaises.
Il faut dire qu’elle n’a pas de chance, car au milieu de la Mongolie, à des centaines de kilomètres de la première habitation, elle trouve le moyen de se faire embêter régulièrement en pleine nuit par des cavaliers Mongols sortis de nulle part. C’est la première fois que je lis un récit sur la Mongolie avec un aussi mauvais ressenti du pays.
Et puis au Laos, elle entre dans un bar de village et ne peut s’empêcher de le trouver moche et vieillot. Je n’ai vraiment pas aimé sa façon de ressentir les choses, les gens. Tout est méchant, vieux ou moche…
P131 «ces scènes de vie sont simples et banales»
Comme si elle n’arrivait pas à apprécier les gens qui l’entourent.
P103 « En réalité, je suis OK pour encaisser, mais pas pour la fermer ! Et je me mets alors à engueuler de toutes mes forces cette tempête ridicule. Je m’époumone : »vraiment ? C’est tout ce que tu as pour moi ? Je suis sûre que tu peux faire mieux. Sérieusement… » »
Elle aime engueuler les tempêtes par contre, pourquoi pas
Dans son récit, elle parle souvent de ses autres expéditions en Australie, cela avait tendance à me perdre. J’ai apprécié les cartes à chaque début de chapitre, c’est rare ce genre de choses dans les livres format poche.
Son écriture est tout de même agréable à lire et j’ai avalé ce petit livre de 250 pages en très peu de temps. Pourquoi d’ailleurs si peu de pages pour un si grand périple?
Il me reste les deux autres récits de l’auteure dans ma PàL, donc je pourrais me faire un autre avis (ou pas) sur Sarah Marquis.
Connaissez-vous Sarah Marquis ? Avez-vous lu ses récits ? Qu’en avez-vous pensé ?
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Rien en vue, et ton avis ne donne pas envie. Et puis je viens de commencer L’usage du monde…
Ah l’usage du monde de Nicolas Bouvier… un jour il va bien falloir que je le sorte de ma Pàl
Entièrement d’accord avec ton commentaire.
Du livre je n’ai retenu que l’aspect négatif des rencontres en Mongolie et en Chine. A se demander qu’est ce qui peut bien attirer les voyageurs à aller en Mongolie.
Ah tu me rassures, je pensais que c’était seulement mon ressenti ! je ne sais pas pourquoi elle a mis le coté négatif de son voyage en avant, tout c’est bien passer en Thaïlandais par exemple et on ne c’est rien de son voyage là-bas. Dommage, j’espère que ce n’est pas pareil dans ses autres livres.
j’avais adoré, je me suis vraiment identifiée à elle. Quelle femme !!!
Voici un ouvrage autobiographique que j’ai vraiment beaucoup apprécié de lire. Parce que l’auteure-aventurière nous embarque avec elle dans ces paysages sauvages qu’elle nous décrit en plus de part ses mots, part différentes photographies effectuées le long de son périple. Que cela le Laos, la Russie, la Chine, le Cambodge, la Mongolie, l’Australie, chaque culture y est décrite….
En dehors du fait que son périple a été quelque chose de fabuleux, mais également de fastidieux et de dangereux. Sarah Marquis nous parle des ses préparatifs, de son plan de parcours, elle nous livre un témoignage de ce qu’est une randonnée pour elle, avec ses moments de joie, de peine, de peur, de découragement et d’absolue satisfaction.
Aussi chaque chapitre débute par un plan de l’itinéraire effectué dans chaque pays afin que le lecteur puisse suivre le plan et se repérer dans la progression. Bref, cette lecture m’a donné l’impression de l’avoir accompagnée tout au long de sa prodigieuse aventure.
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