Toutes les créatures de Sarah Louise Butler | Phebus

Premières phrases du livre :

Au début de l’hiver 1920, un jeune séminariste s’accroupit dans la neige devant d’impossibles empreintes. Leur forme familière, leur taille gigantesque – ces deux attributs, combinés, n’avaient aucun sens. Chacune d’elles mesurait presque deux fois la longueur de ses bottes, pourtant elles se caractérisaient aussi par le talon arrondi, une arche creuse et un hallux nettement plus gros que les quatre autres orteils.

Pourquoi ce titre :

Je n’avais pas du tout vu la sortie de ce livre, ce sont les éditions Phébus – que je remercie grandement qui m’en ont proposé la lecture, se doutant que cela allait me plaire. Et je peux vous dire qu’ils ont visé juste, car ce livre est un petit bijou. Et on en parle de cette couverture sublime ?

Résumé :

Hiver 1920, Colombie-Britannique. Tout commence par des traces impossibles dans la neige et la vision d’un étrange bipède, qui ébranlent Aidan Fitzpatrick et le poussent à abandonner le séminaire. Devenu vétérinaire, le jeune homme achète un lopin de terre sur les lieux de son épiphanie, y construit une cabane et y fonde une famille. Il n’aura plus de cesse de percer le mystère qui a bouleversé sa vie. Plus de quatre-vingts ans plus tard, Sandy, sa petite-fille désormais femme, se lance à son tour sur la piste de l’insaisissable créature. Au fil d’une course-poursuite à l’issue incertaine elle invoque les fantômes du passé : une enfance presque idyllique sous des cieux sauvages aux côtés de son érudit de grand-père, une nature généreuse et omniprésente, deux âmes sœurs qui se trouvent, un amour qui se scelle. Marqué de la griffe de l’invisible, un premier roman initiatique qui célèbre le monde naturel et explore les limites de la connaissance. Une histoire intemporelle d’amour et de foi, qui nous rappelle qu’il s’agit moins de trouver que de chercher ou de s’émerveiller…

Mon avis

Dans Toutes les créatures de Sarah Louise Butler, nous suivons l’histoire de Sandy.
Sandy est la petite-fille d’Aidan Fitzpatrick qui, lorsqu’il était plus jeune, a découvert d’étranges traces géantes dans la neige. Fasciné, il a consacré sa vie à l’étude de ces empreintes mystérieuses, qu’il a eu la chance de recroiser à plusieurs reprises.
Sandy et son grand-père vivent au milieu des bois, dans une cabane près d’un lac, au cœur des Rocheuses canadiennes. C’est dans cette même cabane que débute le roman : Sandy a désormais 50 ans et décide de partir sur les traces de ces empreintes qu’elle n’avait pas revues depuis longtemps. Au fil du récit, nous suivons sa marche tout en remontant, un chapitre sur deux, son histoire et celle de son grand-père.

Toutes les créatures de Sarah Louise Butler est un livre tout simplement sublime ! L’autrice parvient à rendre ses personnages incroyablement attachants et leurs émotions vibrantes. Aidan et sa passion pour Charlie, ce « Yéti » invisible, sont profondément touchants, tout comme l’amour immense qu’il porte à sa petite-fille. De son côté, Sandy incarne un lien fort avec la nature, une connexion qui se prolonge dans sa relation avec Luke, emplie de douceur et d’intensité. La nature, omniprésente, devient un personnage à part entière, à la fois belle et sauvage, fascinante et parfois menaçante.

Mais ce que j’ai aimé par-dessus tout, c’est l’atmosphère très particulière qui se dégage de ce roman. On y retrouve une mélancolie poignante, un onirisme envoûtant et quelques touches de réalisme magique qui rendent la lecture inoubliable.
Et que dire de l’écriture de Sarah Louise Butler ? Elle est belle, douce, sensible… Un véritable enchantement.

Toutes les créatures est un livre-doudou dont on n’a pas envie de sortir. Une lecture à ne pas manquer ! Un magnifique premier roman pour Sarah Louise Butler, une autrice à suivre absolument.