Unghalak : La quête sauvage de Kim Hafez
Rédigé le 14 septembre 2017
Premieres phrases
La vie recèle des trésors pourvu que l’on se donne la peine de creuser. Aussi avais-je décidé de creuser, et même jusqu’aux confins de la Terre, pour trouver le mien. Combien d’épreuves aurais-je à surmonter ? Quels tourments aurais-je à subir ? Et surtout, qu’allais-je découvrir ? En quoi consistait ce butin mystérieux pour lequel je pensais devoir parcourir des milliers de kilomètres et franchir mille obstacles ? Trouverais-je une mine d’or, un philtre d’amour, une vérité jalousement gardée, un nouveau sens à ma vie ?
Pourquoi ce livre
J’avais envie de sortir un Transboréal de ma Pàl et de lire un récit rafraîchissant. J’ai donc opté pour Unghalak de de Kim Hafez qui va me porter au fil de l’eau aux confins du Grand Nord canadien. La dernière fois que j’ai lu un récit de voyage en canoë, c’était avec le très chouette Siberia de Philippe Sauve : j’avais adoré. J’espère qu’il en sera de même avec celui-ci.
Pendant un an et demi, nous allons suivre Kim Hafez dans un périple en canoë qui le mènera d’Ottawa, dans la province du Québec, à Tuktoyaktuk, au bord de l’océan Arctique.
Pendant 7000 kilomètres, contre vents et courants, remontant lacs et rivières, il apprendra à ne faire qu’un avec la nature.
Confronté aux éléments, à la solitude, à la fatigue, à la maladie et à la faim, il achèvera son périple complètement changé et n’ayant qu’une idée en tête : repartir.
Déjà, j’ai envie de dire respect monsieur, car pagayer 7000 kilomètres quand plus de la moitié se font à contre-courant, j’avais mal aux bras pour lui.
Les portages sont nombreux pour passer tous ces rapides et les allers/retours sur la même portion de chemin pour transporter son matériel sont éreintants. La navigation sur les Grands Lacs est périlleuse, Kim n’est pas un as du canoë lorsqu’il démarre son aventure, mais petit à petit, il apprivoise son embarcation.
Ce récit est une ode à la nature et au dépassement de soi. Les paysages somptueux qu’il traverse me font baver d’envie. Son récit est passionnant, de par son aventure, mais aussi par les bribes d’histoire du Canada et des coureurs des bois qu’il nous raconte.
J’aime beaucoup sa philosophie de vie, son respect des gens et de la nature, son courage aussi.
Le livre grand format ( il est aussi disponible dans la collection voyage en poche chez Transboréal) est agrémenté de jolies photos et de nombreuses cartes des cours d’eau, pour la passionnée de cartes que je suis, se fut un régal de suivre son avancée, chapitre après chapitre. J’aime beaucoup quand les récits de voyage sont complétés par des cartes.
De petites illustrations humoristiques agrémentent aussi le récit.
Si vous avez envie de vous évader et de prendre une bonne bouffée d’air frais, tout en restant dans votre jardin et sans avoir mal aux bras, je vous recommande fortement Unghalak.
Unghalak veut dire vent d’ouest en inuktitut. Je te souhaite donc bon vent Kim et te dis à très bientôt pour lire ton second récit (nomade du Grand Nord)
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Unghalak : La quête sauvage de Kim Hafez est publié dans la catégorie Récits de voyages avec le(s) Thème(s) : Transboréal
Un grand Voyageur, respect.
Après 6 mois d’hôpital en 2016, il allait repartir (passage du Nord-Ouest, puis circumnavigation) à bord de son voilier « Brave Molly » qu’il avait longuement préparé, mais en août 2017 Kim se retrouve à pied suite à un incendie (soudure sur le pont, pas d’assurance).
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