Zen de Maxence Fermine
Rédigé le 24 octobre 2015
Chaque jour, de l’aube au crépuscule, Maître Kuro pratique l’art subtil de la calligraphie. Une activité mêlant la peinture à l’écriture avec une frontière si ténue qu’elle en paraît invisible. Comme si, dans un même mouvement, chacun des idéogrammes de l’artiste comportait un tableau et une histoire.
Je connais Maxence Fermine de nom puisque j’ai « Neige » dans ma P.A.L, mais je n’ai pas encore trouvé le bon moment pour l’en sortir. J’ai complètement flashé sur ce livre à cause de – ou grâce à, devrais-je dire – sa sublime couverture. L’histoire se déroulant au Japon, j’ai postulé avec grand plaisir à ce partenariat avec Livraddict et les éditions Michel Lafon.
Dans ce petit livre, nous faisons la connaissance de Maître Kuro qui exerce l’art de la calligraphie au Japon. Il maîtrise à la perfection cet art ancestral. Le temps s’écoule au rythme de ses travaux, de ses jours de repos où il prend le temps de contempler la nature qui l’entoure, jusqu’à la réception d’une lettre qui va venir troubler cette paisible existence.
Maître Kuro vit loin de l’agitation de la ville. Régulièrement il doit se rendre à Kyoto pour se réapprovisionner en matériel d’écriture, il fait le choix d’y aller à pied. Trois heures de marche lui sont nécessaires, pendant lesquelles il profite pour s’adonner à la contemplation des paysages traversés.
P16 :
La première heure, il traverse une forêt d’érable à la chevelure flamboyante et à l’ombre légère.
La deuxième, il longue des villages bordés de rizières qui semblent n’avoir pas bougé depuis une éternité.
La troisième, il parcourt des banlieues sans âmes, et cependant tranquilles.
Puis arrive dans la cité aux deux mille temples et sanctuaires.
J’aime énormément l’écriture de Maxence Fermine qui est tout en douceur, épurée, poétique. En total accord avec l’histoire qu’il raconte.
Ce petit roman m’a fait l’effet d’une douce brise de printemps. On pénètre dans cette histoire comme dans un songe. J’ai eu l’impression étrange d’évoluer avec les personnages dans leurs décors.
Les descriptions des scènes sont magnifiquement retranscrites. La nature est assez présente et joliment décrite. Le Zen transpire de ce récit et nous contamine. J’étais complètement hors du temps lors de ma lecture, déconnectée du monde alentour.
Même si, au final, il se passe très peu de choses dans ce livre, on ne s’y ennuie pas une seconde a suivre L’histoire de Maître Kuro.
Ce petit livre pourrait très vite être lu, vu son découpage en très courts chapitres, mais notre rythme de lecture s’adapte de lui-même au récit.
J’aime la littérature asiatique classique pour sa sensibilité et sa beauté d’écriture. Mes deux romans préférés sont : ‘Nuée d’oiseaux blancs’ de Yasunari Kawabata et le sublimissime ‘Naufrage’ de Akira Yoshimura . Et bien j’ai trouvé toute cette délicatesse dans l’écriture de l’auteur.
Je vous recommande très fortement de lire ce petit conte ( je l’ai perçu comme tel), et moi, je vais de ce pas sortir ‘Neige’ de ma Pile à lire !
Maxence Fermine – Zen – Michel Lafon (14 octobre 2015) – 134 pages ⇛ + d’info sur le livre
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Zen de Maxence Fermine est publié dans la catégorie Lectures francophones avec le(s)
Il faut absolument que je découvre cet auteur, ce livre me tente beaucoup 🙂
Il est magnifique
Je soigne ma tendinite et j’oublie mes devoirs ! Ce livre me tente peu car je ne suis pas sensible à l’art japonais, pourtant le pays me tente mais pas pour les mêmes raisons. Je suis allée en Asie mais tu sais .. moi c’est plutôt l’Ouest .. Bref, je m’égare .. l’écriture est très jolie et si je le vois en librairie j’irai y jeter un coup d’oeil !
Si tu savais le nombre de devoirs que j’ai en retard rien que chez toi ! L’écriture est vraiment magnifique, je pense que même si on n’aime pas la calligraphie on doit pouvoir apprécier ce roman
J’aime aussi beaucoup cet auteur, je note !
une petite douceur ce livre
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